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Fan-Fictions

Dallas

"La Nouvelle Génération" (2)

Suite du récit de Pascal Cordier.

LE POUVOIR DE KALISHA (Deuxième partie)

HOTEL PLAZA DE DALLAS

Makhusa frappe à la porte de la chambre portant le numéro 221, chambre occupée par Eric Tober. Eric en personne lui ouvre, souriant. Il perd son sourire lorsque Makhusa lui afflige une gifle retentissante sur sa joue. "Imbécile !, peste-t-il. Mais vous avez perdu la tête ou quoi ! Vous savez très bien que le patron est contre ce genre de zèle".

"Je croyais Kalisha prêt à tout pour avoir les Pétroles Ewing. Si vraiment le patron veut la société, il faut passer par là".

Marukha fait une grimace. "Vous êtes vraiment stupide. Agresser la Présidente de Weststar dans un parking, je vous croyais plus malin".

DANS LE PARKING SOUTERRAIN

Kimberly est étendue, sans connaissance. C'est un couple de jeune gens qui la découvre. L'homme lui prend le pouls et regarde son amie. Celle-ci est effrayée. "Est-ce qu'elle est... ?"

"Il faut appeler une ambulance", se contente de dire l'homme.

GENERIQUE DE DEBUT

UN CASINO A DALLAS

Cliff Barnes est au bar. Il hèle le barman. "Un bourbon... non, à la réflexion, donnez-moi la bouteille".

Le barman connaît Cliff. Il hausse les sourcils. "Des problèmes, M. Barnes ?".

"Vous pensez pas si bien dire, mon garçon", réplique Cliff.

Une femme s'approche de Cliff. Il s'agit de Marilee Stone. Elle prend le siège inoccupé à côté de Cliff et sourit, ironique. "Tiens, mais qui voilà ? Cliff Barnes en personne".

Cliff affiche un air blasé. "Marilee Stone, qu'est-ce que vous faites là ? Non laissez-moi deviner... vous êtes en quête d'un bel homme, et jeune si possible. Vous avez toujours eu une préférence pour la chair fraîche".

Marilee continue de sourire. "Allons Cliff, qu'est-ce qui vous met de si mauvaise humeur ? Est-ce parce que vous avez perdu les Pétroles Ewing ?"

Cliff ricane. "Je vois que les nouvelles vont vite".

"Je suis désolée, Cliff, vraiment..." Mais il n'y a aucune conviction dans la voix de Marilee.

Cliff porte son verre à ses lèvres. "Je ne serais pas là si vous aviez signé avec moi ce contrat pour les forages en mer du sud".

"Je vous l'ai déjà dit : c'était beaucoup trop risqué pour les Pétroles Stone. Ma société est trop petite pour pouvoir m'associer dans ce genre d'affaire périlleuse". Elle fait une pause, puis reprend : "Ecoutez Cliff, je vous propose de vous faire oublier tous vos soucis".

Cliff regarde Marilee de haut en bas puis reprend son verre. "Vous n'êtes pas mon genre".

Marilee passe outre la remarque désobligeante de Cliff. "Allons faire un tour dans l'antre du jeu".

Cliff hausse les épaules. "Pourquoi pas ?". En quittant le bar, Cliff prend bien soin de ne pas oublier sa bouteille de bourbon. Il boit une gorgée à la bouteille, puis une autre. Devant la table de jeu, il mise 100 dollars. Les dés tombent et il gagne.

AU RANCH DE SUE ELLEN

Sue Ellen ouvre la porte d'entrée, les bras chargés de paquets. Elle les dépose sur la table, dans le vestibule, et entreprend de chercher son fils. "John Ross ?... John Ross, tu es là ?".

Pas de réponse. Elle monte les escaliers et entre dans la chambre de son fils. Ce qu'elle voit la consterne. La pièce est totalement enfumée. Le visage de Sue Ellen passe de l'étonnement à la colère. Entre temps, son fils tente de cacher, en vain naturellement, le joint qu'il était en train de fumer. Folle de rage, elle s'approche de son fils et lui prend le bras. "Qu'est-ce que c'est que ça ?", hurle-t-elle.

"Juste un peu d'herbe, maman. Rien de bien méchant".

"Oui. On commence avec de l'herbe. Et Dieu sait avec quoi on termine. Je ne veux pas de ça chez moi".

John Ross tente de calmer le jeu. "Arrête de dramatiser".

La colère de Sue Ellen ne s'estompe pas. Au contraire, elle augmente. "Que j'arrête de dramatiser ! Que j'arrête de dramatiser ! Je reviens à la maison et je découvre que mon fils fume de l'herbe. Dans ma maison ! Et je ne dois pas dramatiser !"

"Je t'assure, tu fais une montagne pour rien. En plus, c'était la première fois, et je te promets que c'est la dernière".

"Donne-moi ça". Sue Ellen prend le joint et le jette dans la cuvette des toilettes, en prenant soin de tirer la chasse d'eau. Puis elle revient dans la chambre. "Je ne veux plus jamais te voir avec ça, tu m'entends ? Qui t'as donné ça ?"

John Ross ne répond pas. Sue Ellen fait sa propre déduction. "C'est Ricky Jordan, n'est-ce pas ? Je ne veux plus te voir traîner avec lui, tu m'entends ? J'ai toujours su que ce garçon avait une mauvaise influence sur toi".

"Ecoute, proteste John Ross, je t'ai dit que c'était la dernière fois. Ca devrait suffire."

"Est-ce que tu te rends compte du mal que ça peut faire, cette saleté ?".

John Ross se lève et regarde sa mère d'un air de défi. "Je trouve que tu es bien mal placée pour me faire une leçon de morale. Tu as bien été alcoolique..."

Dans un accès de rage, Sue Ellen frappe John Ross au visage et tout de suite après, regrette son geste. John Ross, les larmes aux yeux, quitte la chambre précipitamment.

CASINO A DALLAS

Cliff, une bouteille à la main et des jetons dans l'autre, est passablement éméché, mais aussi très exité. Les dés roulent. Tous le monde applaudit. Cliff exulte. "Ah, je vais plumer ce casino ce soir. Allez, je remise tout".

Cliff regarde les dés. A ses côtés, Marilee s'inquiète pour lui. "Cliff, mais vous êtes fou ! Vous allez miser tout ce qui vous reste".

"Oui, tout ce qui me reste, Marilee. Mais je suis en veine ce soir. Je vais tous les avoir".

Marilee fronce les sourcils. "Cliff, vous ne devriez pas..."

Ignorant les conseils de Marilee, Cliff lance les dés. Il blêmit. Marilee ferme les yeux. Le croupier regarde Cliff. "Je suis désolé, M. Barnes". Un silence total règne autour de Cliff.

"Attendez... attendez... j'ai ma montre... elle est en or... elle vaut au moins 2000 dollars". Il essaie d'enlever sa montre, mais il est tellement ivre et énervé qu'il n'y parvient pas.

"M. Barnes, dit le croupier. Je ne peux pas accepter votre montre pour une mise. Il me faut de l'argent, je suis désolé".

Marilee pose une main sur l'épaule de Cliff. "Cliff, je suis désolée. Je vous avez dit d'arrêter. Pourquoi ne m'avez-vous pas écouté ?".

Ignorant une fois de plus Marilee, et sa bouteille toujours à la main, il fait mine de quitter le casino sous le regard de tous les clients. Il est débraillé et ses cheveux sont en bataille. En outre, il est blanc comme un linge. Il se retourne. "Allez tous vous faire voir", hurle-t-il.

Puis il lance la bouteille sur la table de jeu. A ce moment, deux hommes costauds arrivent et l'empoigne. "Allez, M. Barnes, dit l'un d'eux. Il ne faut pas rester là. Je viens d'appeler un taxi qui va vous reconduire chez vous".

Cliff commence à pleurer. "Elle m'a tout pris, vous comprenez... elle m'a tout pris..."

A SOUTHFORK

James entre dans le salon et se sert un verre, lorsque Tereza, la fidèle employée de maison, arrive. "Excusez-moi, M. Beaumont. Il y a une jeune femme qui désire vous parler".

"Qui est-ce ?"

"Elle dit s'appeler Mme Barnes".

La curiosité de James est attisée. "Faites-là entrer".

Michele entre dans le salon. James est très contrarié. "Michele, mais qu'est-ce que tu fais ici ?".

Michele sourit et ironise. "Bonjour James, moi aussi je suis ravie de te voir après toutes ces années. Excuse moi de venir à l'improviste, mais il faut que je te parle".

"Ce n'est pas une bonne idée, Michele".

Mais Michele insiste. "James, je t'en prie".

James capitule. "Bien, mais fais vite".

Michele va droit au but. "J'aimerais savoir si tu as encore des sentiments pour moi".

James est interloqué. "Ecoute, Michele. Nous deux, c'est du passé. J'ai fais mon choix il y a cinq ans. J'ai choisi Debra Lee. Pourquoi est-ce que ça changerait maintenant ?"

"Non, James, ce n'est pas Debra Lee que tu as choisi, c'est ton fils Jimmy. Tu savais très bien qu'en restant avec moi, tu ne le reverrais plus. C'est la seule chose qui t'as poussé à rester avec elle. James, nous avons vécu des moments inoubliables, souviens-toi. Tout pourrait redevenir comme avant. On pourrait faire une bonne équipe, toi et moi".

"Michele, tu te berces d'illusions. Rien n'est plus comme avant. J'ai ma vie, ma famille".

"Parfait, message reçu. Et si je te propose un marché ?"

"Quoi donc ?"

"Si je ne peux pas avoir ton cœur, je peux peut-être conclure une affaire avec toi".

"De quoi tu parles ?"

"D'une association sur les forages en mer du sud. Je suis sûre qu'ils t'intéressent..."

Sur ces paroles, Debra Lee arrive. Suffisamment tôt pour avoir perçu une bribe de la conversation. "Qu'est-ce qu'elle fait ici ?", dit-elle à James en colère

James tente de calmer la situation. "Debra Lee, calme-toi. Michele allait partir".

Debra Lee s'adresse à Michele. "J'ai entendu ce que vous avez dit. Vous avez un sacré culot de revenir ici. Vous n'êtes pas la bienvenue".

Michele fronce les sourcils. "James est à moi. Il m'aime et s'il est avec vous en ce moment, c'est à cause de son fils".

Debra Lee sort ses griffes. "Vous n'êtes qu'une traînée de bas étage. Fichez le camp de ce ranch et aussi de nos vies".

Sous le regard de James, Debra Lee pousse Michele vers la sortie. Michele lève les bras en signe de conciliation. "Très bien, très bien, je m'en vais. Mais vous avez du souci à vous faire, Debra Lee, car je ne baisserai pas les bras." Puis elle regarde James et dit : "Tâche de réfléchir à ma proposition".

Michele sort du ranch et, sur le patio, se heurte à Jory. Cette dernière lui lance un regard noir. "Qu'est-ce que vous faites ici ?".

"Je partais", dit Michele.

"Oui, partez, et surtout ne revenez plus. Si vous mettez une nouvelle fois les pieds dans ce ranch, j'appelle la police".

Michele lance un regard de défi à Jory. "C'est quoi votre problème ?"

"Vous le savez très bien. Votre seule vue me donne envie de vomir et me rappelle à chaque instant le geste ignoble que vous avez fait. Vous avez tué ma mère. Vous n'êtes qu'une criminelle et votre place est dans une prison".

"Vous oubliez que votre chère maman a tué ma soeur, à Paris. Alors ne venez surtout pas me parler de justice ni me faire la morale, ma petite".

"Ne vous approchez pas de ma famille, Michele. Parce que sinon, je vous jure que le moindre petit accroc de votre part vous fera retourner en prison!"

"Vos menaces ne me font pas peur, Jory. Je vais vous dire, je vous déteste. Je vous déteste parce que vous êtes la fille de celle qui a tué April. Evitez dorénavant de croiser mon chemin, sinon, je risque de devenir très méchante".

Michele entre dans sa voiture et démarre en trombe, laissant Jory sans voix.

AU MEMORIAL HOSPITAL

Kimberly Cryder est assise sur son lit d'hôpital. A ses côtés se trouve l'inspecteur Rilay, chargé de l'enquête sur son agression. "Vous êtes sûre de ne rien avoir oublié. Chaque indice est important".

Kimberly pince les lèvres. "Oui, je vous assure que je n'ai rien d'autre à vous dire. Maintenant, faites votre boulot et trouvez-moi ce type".

JR Ewing, un bouquet de fleurs à la main et un large sourire aux lèvres, frappe à la porte de la chambre. "JR !", s'exclame Kimberly, surprise.

JR s'avance. "Kimberly, je suis désolé". Puis il regarde Rilay. "Je vous dérange, peut-être ?"

"Mais non, voyons. Le détective Rilay allait partir".

"Ah, j'espère que vous allez trouver très vite ce criminel. De nos jours, on est en sécurité nulle part".

Rilay regarde Kimberly. "Je vous laisse. Surtout appelez-moi si quelque chose d'autre vous revenait en mémoire".

Kimberly lui sourit. "Promis". Rilay quitte la chambre, laissant Kimberly seule avec JR. "Alors, JR. Ainsi vous voilà de retour. Que me vaut ce plaisir ?... si je peux appeler ça un plaisir !".

JR sourit. "Vous pouvez ma chère" Puis son sourire s'efface. "Je viens d'apprendre ce qui vous est arrivé. C'est vraiment horrible. Comment allez-vous ?"

Kimberly prend un ton ironique. "Très bien avant ces cinq dernières minutes. Soyez gentil, JR, appelez-moi une infirmière, j'ai besoin d'un masque à oxygène".

JR écarte les yeux. "Vous ne vous sentez pas bien ?

"Ce n'est pas ça. Simplement je n'ai pas envie de respirer le même air que vous. Vous le polluez".

"Allons Kimberly. Nos différends remontent à tant d'années. Pourquoi ne pas oublier ?"

"Je suis tout à fait d'accord avec vous, JR. Oublions tout. Repartez là où vous étiez pendant ces cinq ans et ne revenez plus. Dallas est un Eden sans vous".

JR est toujours aussi sérieux. "J'ai beaucoup changé, vous savez. J'ai vieilli, et je suis fatigué par toutes ces bagarres. Je me suis rangé maintenant, et si je suis ici, c'est simplement pour renouer des liens avec ma famille".

Kimberly ne semble guère convaincue. "Bien sûr JR. Et moi je suis la reine d'Angleterre ! Maintenant, dites-moi ce que vous êtes venu faire ici. Plus vite vous me l'aurez dit, plus vite vous partirez".

JR rit de la remarque. "Je suis simplement venu prendre de vous nouvelles, et c'est tout".

Sur la table de nuit, le téléphone sonne. Kimberly répond. "Kimberly Cryder à l'appareil". Kimberly entend la voix rauque d'un homme. "Mme Cryder, j'espère que vous avez bien reçu mon message".

Kimberly blêmit. "Qui est à l'appareil ?"

L'homme ignore la question et continue. "Ne vous unissez pas avec les Pétroles Ewing pour les forages en mer du sud. Sinon, notre petite séance au parking pourrait très bien recommencer".

Le visage livide, Kimberly raccroche, ne voulant plus en entendre davantage.

Dans sa chambre d'hôtel, Eric Tober raccroche le téléphone, un sourire à la main.

A l'hôpital, JR voit l'angoisse peinte sur le visage de Kimberly. "On dirait que vous avez vu un fantôme. Tout va bien ?"

Kimberly commence à être agacée. "JR. Laissez-moi s'il vous plaît".

Mais JR insiste. "Qui était au téléphone ?"

"Je n'en sais rien. Maintenant laissez-moi. Partez". Elle le regarde avec insistance avant d'ajouter : "s'il vous plaît".

JR capitule. "Parfait, mais je reviendrai prendre de vos nouvelles".

RANCH DE SOUTHFORK - EXTERIEUR

Jory est appuyée contre la barrière, en train de regarder les chevaux se faire dresser par un employé du ranch. Elle est pensive. Bobby s'approche d'elle. "Il va bientôt être l'heure du dîner de Chrissie".

"Oui, Bobby, j'arrive".

Mais Bobby perçoit de la tristesse dans la voix de sa femme. "Quelque chose ne va pas ?"

Jory se tourne vers Bobby. "Elle est venue au ranch. Michele est venue ici".

"Et qu'est-ce qu'elle voulait ?".

"Ca je l'ignore. Mais elle m'a dit des choses horribles". Jory commence à pleurer. "Oh, Bobby, avec le retour de cette fille, des tas de souvenirs me sont revenus. Je n'ai pas cessé de repenser à Maman, à sa mort et aussi... J'ai aussi pensé à April".

"Arrête. Je ne veux pas te voir replonger dans le passé. Alors, tu vas me sécher ces larmes, et tu vas tout de suite te rendre à l'intérieur de notre magnifique ranch pour donner à manger à notre petit trésor, d'accord ?"

Jory sourit timidement. "D'accord".

A L'INTERIEUR DU RANCH

Dans le salon, James se sert un verre alors que Debra Lee fait les cent pas. "Je n'arrive pas à y croire, dit-elle. Quelle audace ! Se pointer au ranch, la bouche en coeur, en te demandant de s'associer à toi ! Elle ne manque pas d'air, cette traînée".

James tente de calmer sa femme. "Arrête, tu veux".

Mais Debra Lee est trop en colère. "Comment veux-tu que j'arrête ! Je suis tellement en colère ! J'ose espérer que tu n'as pas, même l'espace d'une seconde, songer à t'associer avec cette garce sur les forages en mer du sud ? !"

James a un rire gêné. "Mais non, voyons".

"J'espère bien. Sinon, après toutes les bêtises que tu as faites, celle-ci serait sans doute la dernière. Bobby ne te pardonnerait pas... et moi non plus".

AU COLLEGE DE DALLAS

Christopher est devant son casier, dans le couloir du collège, en compagnie d'un ami, Brian. Il observe une jeune fille de son âge, blonde aux cheveux longs, occupée à ranger ses livres dans son casier. Cette fille s'appelle Jane Chapman. Brian remarque que Chris regarde Jane avec insistance. "Qu'est-ce que tu attends pour aller lui parler ?"

Chris hésite. "J'en sais rien".

"Jette-toi à l'eau, mon vieux. Il est probable qu'elle te remballe, ou bien qu'il lui prenne l'envie de vomir rien qu'en te voyant de près. Mais tu ne le sauras que si tu te lances".

Chris regarde Brian. "Très drôle, Brian... vraiment très drôle".

"Allez, vas-y et invite-la à prendre un verre chez Bronski".

Devant l'insistance de son ami, Chris n'a plus le choix. Brian le pousse vers Jane. Devant la jeune fille, il a un sourire timide. "Salut".

Jane se retourne vers lui et lui rend son sourire. "Salut, Chris".

"Je me demandais... enfin, j'aimerais savoir si... si tu... si ça te plairait..."

Devant l'hésitation du jeune homme, Jane lui coupe la parole. "Ecoute, si tu as quelque chose à me dire, on serait peut-être mieux Chez Bronski... je meurs de faim".

Chris est interloqué. "Ah ! ben... d'accord".

CHEZ BRONSKI

"Chez Bronski" est le café préféré des collégiens de Dallas. Chris et Jane sont assis à une table et conversent, heureux d'être ensemble. C'est alors qu'arrivent un groupe de quatre jeunes gens : John Ross, Ricky Jordan et deux filles à l'allure vulgaire, Chloé et Sandy. Ils s'assoient à une table. Chris les aperçoit et immédiatement, son sourire s'efface.

"C'est ton cousin, n'est-ce pas ?", demande Jane.

"Ouais, et je t'avoue que je me fais du souci pour lui. Je n'aime pas le voir traîner avec cette bande".

"Tu veux qu'on aille ailleurs ?", demande Jane.

"Non, non, ça va aller".

John Ross n'aperçoit pas Chris. La bande parle de choses et d'autres. Soudain, Ricky fait un signe de tête à John Ross. Celui-ci lui répond en hochant la tête. Ricky se tourne vers les filles. "Désolé les minettes, il faut qu'on vous quitte quelques instants".

Ricky et John Ross se lèvent pour aller aux toilettes. Chris, l'air inquiet, les suit du regard.

Aux toilettes, Ricky s'assure qu'il n'y a personne avec eux et bloque l'accès de la porte avec une chaise.

A sa table, Chris ne semble pas écouter ce qui lui dit Jane. Jane s'en aperçoit. "Chris..." N'obtenant pas de réponse, elle pose sa main sur le bras du jeune homme. "Chris ?"

Chris finit par réagir. "Excuse-moi". Puis il se lève. "Je reviens tout de suite".

Chris s'éloigne en direction des toilettes tandis que Jane regarde les deux filles à l'allure vulgaire.

Dans les toilettes, Ricky sort de sa poche un morceau de papier qu'il déplie soigneusement. Il étale la cocaïne sur la table, à côté du lavabo.

Chris est devant la porte des toilettes, qu'il n'arrive pas à ouvrir. Il fait le geste de frapper à la porte, mais se retient et préfère s'en aller.

Retour dans les toilettes. John Ross prend la pipe que lui tend Ricky et renifle la poudre blanche avant de se relever et de se regarder dans le miroir.

A SOUTHFORK

Sue Ellen, Jory et Debra Lee sont installées dans le patio. Sur la table se trouvent des papiers éparpillés. Sue Ellen rédige des invitations pour le barbecue.

"Il faudra aussi penser aux fleurs", dit Debra Lee.

"Je m'en suis occupée, répond Jory. Je crois que Flora Jo fera l'affaire. Bobby et moi avions utilisé ses services pour notre mariage. Au fait, Sue Ellen... Ou en sommes-nous au sujet de la grosse surprise ?"

Sue Ellen sourit. "En bonne voie. Je pense que notre grande surprise, comme vous l'appelez, à des chances d'aboutir. En tout cas, je le souhaite".

Sur ces propos, Chris arrive, un verre de lait à la main. "Salut tout le monde. Alors, ce barbecue, ça avance ?".

"Comme sur des roulettes, répond Jory. Comment s'est passée ta journée ?"

"Très bien". Il boit une gorgée de lait avant de reprendre : "au fait, Jo, est-ce que je peux inviter Jane Chapman au barbecue ?"

Jory se lève et s'avance vers Chris, l'air malicieux. "Non... c'est pas vrai ! Tu t'es quand même décidé à lui parler..."

Sue Ellen sourit. "On peut savoir de quoi vous parlez ?"

"Jane Chapman est une nouvelle élève du collège de Dallas, explique Jory. Elle vient du Minnesota. Chris a le béguin pour elle. Et contrairement à son charmeur de père, ce jeune homme est tellement timide qu'il n'avait, jusqu'à ce jour du moins, pas oser inviter la demoiselle en question à sortir avec lui".

Chris perçoit les murmures amusés de Sue Ellen et Debra Lee et fait mine d'être gêné devant la situation. "Je crois que j'en ai assez entendu. Je monte". Mais au moment où il veut franchir le seuil de la porte du ranch, Sue Ellen l'interpelle. "Chris, attends une minute". Elle se lève et le rejoint. "Est-ce que tu as vu John Ross aujourd'hui ?"

Chris est gêné par la question. "Oui, il était chez Bronski".

Sue Ellen est inquiète. "Avec Ricky Jordan ?"

"Oui", murmure-t-il.

"Chris, réponds-moi franchement. Est-ce que tu trouves que John Ross a changé ces derniers temps ?"

Chris hésite. "Je ne sais pas".

Mais Sue Ellen insiste. "Est-ce qu'il se confie à toi ?"

Chris veut mettre fin à la conversation. "Sue Ellen écoute, j'ai une tonne de devoir à faire. Il faut vraiment que j'y aille maintenant".

En partant, Chris se tourne vers Sue Ellen. "Ne t'inquiète pas. Tout ira bien".

Mais Sue Ellen est perplexe.

AU MEMORIAL HOSPITAL DE DALLAS

Assise sur le lit, Kimberly lit un magazine de mode, tandis que Michele arrive, un bouquet de fleurs à la main. "Tiens ! Michele", s'exclame Kimberly.

"Bonjour, Kimberly. Comment allez-vous ?"

"Je me sens aussi bien qu'une femme qui vient de se faire agresser dans un parking"

"Je suis vraiment désolée".

Kimberly se redresse sur son lit. "Moi aussi, croyez-le".

Michele sourit. "Je suis venue pour vous changer un peu les idées".

"Je ne comprends pas..."

"Voyons, Kimberly. Pour se changer les idées, le meilleur moyen est de se plonger dans son travail. C'est pour ça que je viens ici avec une bonne nouvelle.

"Vraiment ?", s'étonne Kimberly.

Michele affiche un large sourire. "Oui, j'ai décidé d'accepter votre proposition au sujet des forages en mer du sud. Qu'en dites-vous... chère associée ?"

"Ecoutez Michele. J'apprécie que vous soyez venue jusqu'ici, mais voyez-vous, les forages en mer du sud ne m'intéressent plus".

Michele perd son sourire. "Que voulez-vous dire ?"

"Ce que je viens de dire ! Weststar a perdu quelques grosses affaires ces derniers temps, et nos spécialistes m'ont conseillée, pour le bien de l'entreprise, de ne pas signer ce contrat".

Michele pince les lèvres. "Vous mentez ! Pourquoi avez-vous changé d'avis ?"

"Michele, les forages en mer du sud représentent un investissement considérable. Peut-être le plus gros contrat jamais vu dans l'histoire du pétrole".

"Justement, rétorque Michele. Il faut foncer".

"Je suis désolée, mais je ne peux pas prendre le risque. Maintenant, laissez-moi. Je suis fatiguée".

Michele quitte la chambre en colère, laissant Kimberly avec un visage triste.

AUX PETROLES EWING

Michele déboule de l'ascenseur, tellement folle de rage qu'elle ne répond pas au bonjour de Jackie. Celle-ci tente de l'interpeller. "Michele... je dois vous dire que..."

Michele pousse la porte de son bureau et découvre Eric Tober assis sur une chaise. "Qu'est-ce que vous fichez ici ?". Elle jette son attache case négligemment sur la table. "On ne vous a jamais appris à attendre son patron dans le couloir ?"

Eric ignore la remarque et ironise : "vous, vous êtes en colère ou je me trompe ?"

Michele est excédée. "Oh ça va ! Arrêtez vos singeries".

Eric devient sérieux. "Si vous me dites ce qui se passe, je pourrais sans doute vous aider".

Michele se calme. "Kimberly Cryder ne veut plus des forages en mer du sud. J'ai aussi été voir James et bien sûr, il m'a flanqué à la porte". Elle regarde Eric avec insistance : "Je suis censée faire quoi, maintenant ? Monsieur-je-sais-tout ?"

Eric réfléchit. "La décision de la Weststar est définitive ?"

"J'en ai bien peur. Et vous voulez savoir, je crois que l'agression de Kimberly a quelque chose à voir avec cette décision... Qu'est-ce qu'on fait, maintenant ?"

"On va déjeuner".

Michele est surprise par sa réponse. "Quoi ?"

"On ne peut rien faire de bon le ventre vide, croyez-moi. Un bon petit repas nous aidera à mieux réfléchir quant à notre situation".

Michele sourit. "Vous alors !"

UNE RUE A DALLAS

Ils marchent dans la rue, un hot dog à la main. "Vous appelez ça un bon petit repas ! ?", dit Michele.

Eric ironise. "On ne vous a jamais dit qu'il y a plein de vitamines dans les hot dogs ?"

Michele rit. "Vraiment ?"

"Je suis content d'avoir réussi à vous faire rire". Il prend Michele par les épaules pour qu'elle le regarde dans les yeux. "Vous verrez, on va s'en sortir. Barnes a laissé les Pétroles Ewing dans une situation délicate, mais nous deux, on va faire équipe, et les plus grands pétroliers du Texas n'auront qu'à bien se tenir".

Michele lève son hot dog comme s'il s'agissait d'un verre. "A nous la puissance, la gloire et l'argent".

"Et pour fêter ça, je vous invite à dîner ce soir". Pointant l'index sur le hot dog de Michele, il ajoute : "Un vrai repas, cette fois".

Michele rit. "Parce qu'il vous arrive de faire de vrais repas ?" Elle fait une pause, puis dit : "Promettez-moi une chose : ne m'emmenez surtout pas manger chinois !"

DANS L'APPARTEMENT DE CLIFF

Cliff est couché sur le canapé, dans un état épouvantable. On sonne à la porte. Il n'entend pas. A la deuxième sonnerie, il commence à émerger. "Fichez-moi la paix". A la troisième sonnerie, Cliff finit par se lever, mais très lentement. Le moindre mouvement semble lui être d'un effort surhumain. Il se "traîne" jusqu'à la porte, l'ouvre, et en voyant Marilee Stone, ne peut s'empêcher de soupirer. "Marilee, mais qu'est-ce que vous faîtes ici ? Fichez-moi la paix".

Marilee ignore la remarque de Cliff. "Cliff, vous avez vraiment une mine affreuse".

Sans que Cliff ne l'ait invité, Marilee entre dans l'appartement, prenant ses aises. Trop abattu, Cliff ne songe même pas à la mettre à la porte. "Qu'est-ce que vous voulez ?"

Marilee s'installe sur le canapé. "Je me suis fait du souci pour vous. Hier soir, vous n'étiez pas vraiment dans votre assiette". Elle le regarde de la tête au pied avant d'ajouter : "Et je vois qu'aujourd'hui, rien n'a changé!"

Cliff ouvre la porte d'entrée afin de faire comprendre à Marilee qu'elle doit partir. "Merci de vous faire du souci pour moi. Vous avez vu que je ne vais pas bien, maintenant, vous pouvez me laisser".

"Cliff, je veux vous aider, croyez-moi".

"Ah oui, vous voulez m'aider ! Vraiment ! Je vais vous dire, le jour où j'ai eu le plus besoin de vous, le jour où je voulais conclure l'affaire des forages en mer du sud, vous m'avez claqué la porte au nez. Alors maintenant, c'est à mon tour de le faire. Dehors !!"

"Très bien Cliff, je m'en vais, puisque vous le voulez. Mais souvenez-vous d'une chose : je suis votre amie. Et croyez-moi, des amis à Dallas, vous n'en avez pas des masses..."

Marilee sort de l'appartement et Cliff claque la porte derrière elle.

CHEZ KIMBERLY CRYDER

Kimberly habite dans une somptueuse villa de style colonial. La limousine entre dans la grande cour et se garde devant l'entrée de la maison. Kimberly sort de la voiture et est accueillie par son majordome. "Bon retour parmi nous, Mme Cryder".

Kimberly lui sourit. "Merci José. Ca fait du bien de rentrer chez soi".

Elle laisse José s'occuper de ses bagages et se dirige vers son salon privé. Elle se met à son aise et branche son répondeur pour connaître ses messages. Les deux premiers appels sont sans importance. Le troisième, en revanche, la fait sursauter. C'est la même voix que celle de l'hôpital. "Oubliez les forages en mer du sud... c'est plus prudent pour vous". Kimberly se remémore son agression. Elle prend le combiné du téléphone et compose un numéro. "Inspecteur Riley ? Ici Kimberly Cryder. Je désire retirer ma plainte".

A EB PETROLES

James est à son bureau. Avec nervosité, il parcourt des documents. Furieux, il les jette contre le mur. A ce même moment, JR entre dans le bureau. "Et bien, fiston. On dirait que tu t'es levé du mauvais pied aujourd'hui".

James ignore sa remarque. "JR ! On ne t'as jamais appris à frapper ?"

"Oh... je vois... Phyllis n'était pas à son bureau..." Il s'avance vers James. "Qu'est-ce qui ne va pas ?"

"Rien ! Tout va très bien".

"D'accord. Mais saches que si tu as des problèmes avec le Pétrole, tu peux compter sur moi. Un vieux baroudeur comme moi..."

James l'interrompt. "Laisse tomber, JR. Je sais très bien pourquoi tu es revenu à Dallas. Tu es revenu pour avoir une part du gâteau d'EB Pétroles. Cette société, je l'ai fondé avec Oncle Bobby, et tu n'as rien à voir avec notre association".

"James. Je t'ai déjà dit que je me fiche d'EB Pétroles. Je suis revenu pour passer un moment avec ma famille et je commence à en avoir plus qu'assez de tes remarques déplacées. Tu veux que je quitte Dallas ?" JR fait une pause, attendant une réponse de James. Comme elle ne vient pas, il poursuit : "Très bien. Est-ce que je peux attendre au moins le barbecue ?".

James hoche la tête.

"Très bien, fiston. Je te promets qu'après le barbecue, je repars pour New York et tu pourras continuer ta petite vie sans moi".

En sortant du bureau de James, JR heurte Debra Lee. Il lui sourit. "Ah, ben voilà une charmante personne qui pourra peut-être te remonter le moral.

JR parti, Debra Lee se plante devant James, intriguée. "Que voulait dire JR ?"

James reste évasif. "Oh rien, je ne veux pas t'ennuyer avec ça. Alors, que me vaut cette charmante visite ?"

"Je suis venue t'inviter à déjeuner".

James sourit. "Super. Je meurs de faim". Mais son sourire est forcé et Debra Lee s'en rend compte. James s'avance vers la porte, mais Debra Lee le retient par le bras. "Chéri. Tu sais que si tu as des problèmes, tu peux m'en parler".

"Non, ce n'est rien. En fait, il s'agit des forages en mer du sud".

Debra Lee s'agite, comme à chaque fois que James parle de cette affaire.

"J'ai bien l'impression que l'affaire va nous filer entre les doigts. Bobby semble s'en fiche complètement, et je n'ai trouvé personne pour prendre le risque de conclure l'affaire avec moi".

"En tout cas, James, je te préviens. Tu n'as pas intérêt à t'associer avec Michele Stevens".

CHEZ SUE ELLEN

Christopher est devant la porte d'entrée. Il sonne une fois, puis une deuxième. N'obtenant pas de réponse, il ouvre la porte qui n'est pas verrouillée, et entre dans le couloir. Il appelle John Ross. Pas de réponse. Il monte au premier. La porte de la chambre de John Ross est entrouverte. En voyant Christopher, le fils de Sue Ellen l'accueille avec un sourire niais. "Tiens, mais voici mon cousin préféré..."

Chris constate que John Ross n'est pas dans son état normal. Il est euphorique.

"Mais entre, cher cousin, entre donc..." dit John Ross. Il marche en titubant devant Chris.

"Tu es complètement défoncé", constate-t-il dégoûté.

John Ross rit bêtement. "Et l'Oscar du plus grand devin du monde... Monsieur Christopher Ewing !" Il veut prendre Chris par le cou, mais ce dernier se retire. "Arrête ! Tu es en train de te détruire avec cette saloperie".

John Ross ironise davantage. "Et l'Oscar du meilleur psy..."

Chris lui coupe la parole. "Ca suffit maintenant".

En bas, Sue Ellen entre dans le vestibule, et dépose les clés de sa voiture sur la table. "John Ross, tu es là ?"

En entendant la voix de sa mère, John Ross devient livide et perd son ironie. "Mais qu'est-ce qu'elle fiche ici ?" Il regarde Chris : "Ne dis rien à ma mère".

Chris ne répond pas. John Ross insiste. "S'il te plaît Chris. Ma mère n'a pas besoin d'un souci supplémentaire. Ne lui dis rien".

Sue Ellen arrive dans la chambre en souriant. Elle salue Chris. "Je suis rentrée plus tôt que prévue. Le barbecue s'annonce très bien. Chris ? Tu veux rester déjeuner avec nous ?"

Chris hésite, puis décline l'invitation. "Non merci, Sue Ellen. En fait, j'étais venu demander à John Ross de venir au ranch pour étudier. Il y a un problème de maths que je n'arrive pas à résoudre".

Sue Ellen hausse les épaules en souriant. "Bon, et bien moi qui pensais pouvoir déjeuner pour une fois avec mon fils, je vais me faire une salade et je mangerai toute seule... pour changer".

Sue Ellen quitte la chambre. John Ross, qui n'a pas bronché depuis l'arrivée de sa mère, pousse un gros soupir de soulagement, sous le regard désapprobateur de Chris.

APPARTEMENT DE CLIFF BARNES

Michele est vautrée sur le canapé, en train de siroter un cocktail tout en regardant la télévision, quand Cliff fait son apparition. Il est mal rasé et totalement débraillé. Elle se lève pour l'accueillir. "Bonjour Cliff. Comment va mon petit mari, aujourd'hui ?". Elle fait mine de l'embrasser sur la joue, mais Cliff détourne la tête avec une moue de dégoût. Michele ignore son geste. "J'ai une surprise pour toi". Elle le prend par la main et l'entraîne dans un coin de la pièce. "Viens par ici... je vais te montrer". Elle ouvre une porte et, sourire aux lèvres, lui montres une petite pièce. "Que dis-tu de ça ?"

Eberlué, Cliff découvre la pièce. Elle est très petite, juste assez grande pour contenir un lit et une petite table de chevet. De plus, il n'y a pas de fenêtre. Comme simple éclairage, une ampoule est fixée au plafond.

Michele sourit méchamment. "Alors, tu aimes ? J'ai préparé cette petite pièce rien que pour toi... avec tout mon amour"

Cliff est choqué. "Tu plaisantes !"

"Mais non Cliff. Vois-tu, maintenant que j'ai pris les rênes des Pétroles Ewing, je serai amené à inviter quelques gros bonnets ici. Et pour tout te dire, mon cher, tu fais désordre. Alors, j'ai pensé que tu serais bien dans cette pièce. Tu pourras y sortir pour aller aux toilettes, si tu veux..."

Cliff hurle : "Mais tu es malade !!"

"En tant que Présidente des Pétroles Ewing, je ne veux pas te voir à mes côtés. Je ne veux pas qu'on pense que je vis avec un ivrogne tout juste bon à ingurgiter des litres de scotch. Bien sûr, tu aurais pu dormir dans une des chambres d'amis... mais elles sont réservées aux amis".

Cliff hurle de plus belle : "Mais je suis chez moi ici !!"

"Allons, Cliff, sois raisonnable". Elle regarde la pièce. "Bon d'accord... ce n'est pas un palace..."

Cliff lui coupe la parole, halluciné : "C'est un placard !!!"

"Cliff, vois les choses du bon côté. Ou bien c'est le placard, ou bien c'est la rue ! Tu n'as plus rien. Le peu qui te restais, tu l'as dilapidé au casino. C'est moi maintenant qui dois payer les factures et le loyer de cet appartement. Sois heureux d'avoir encore ce... petit chez-toi. C'est un service que je te rends".

"Va au diable, Michele !"

Cliff quitte l'appartement en claquant la porte. Michele sourit et dit, pour elle-même : "Il aurait pu me remercier, quand même". Elle se rassit sur le canapé et reprend son verre. "Quelle ingratitude !"

AU CERCLE DES PETROLIERS

Michele et Eric dînent ensemble. Eric rit. "Vous avez vraiment mis Cliff dans un placard ?!"

"Oh oui. Et vous auriez dû voir la tête qu'il faisait".

Eric ne contient plus son fou rire. "Ah ça, j'imagine. Mon Dieu, Cliff Barnes vivant dans un placard !" Il finit par reprendre son sérieux. "Mais dites-moi, vous devez beaucoup lui en vouloir pour le traiter de la sorte. Qu'est-ce qu'il vous a fait pour que vous en arriviez là ?"

"Il y a cinq ans, il m'a volé les Pétroles Ewing. Une nuit, il m'a fait boire et m'a fait signer un papier. Il s'agissait d'un contrat de mariage. Avec ça, il avait le contrôle des Pétroles Ewing".

Eric n'en revient pas. "Ca alors ! Et c'est comme ça qu'il a dirigé la compagnie ?"

"Oui. Depuis, je n'ai plus qu'une seule idée en tête : me venger de ce salopard". Elle lève son verre en souriant : "Et je crois que j'ai bien réussi, vous ne trouvez pas ?"

CHEZ KIMBERLY CRYDER

Kimberly lit un magazine dans son salon lorsqu'on sonne à la porte. Elle se lève. "Laissez José, je vais ouvrir". JR est sur le palier, grand sourire et Stetson à la main. Elle est surprise. "JR ! Mais que faites-vous ici à une heure pareille ?"

"Je peux entrer ?"

Kimberly se force à lui dire oui. "Je suis un peu surprise de vous voir ici. Je vous aurais bien proposé un verre, mais..."

JR lui coupe la parole. "Ah, c'est très gentil à vous. Je veux bien un soda, merci".

Kimberly est ironique : "JR Ewing ! Un soda !"

"Ah, ben oui. On se fait vieux et on prend de bonnes résolutions".

Kimberly lui prépare le soda. "Et quelles autres bonnes résolutions avez-vous prises ?"

"Oh, c'est simple, j'ai changé ma façon de vivre". Il prend le verre que Kimberly lui tend. " Vous avez devant vous un nouveau JR Ewing".

Kimberly a un sourire moqueur. "J'aimerais beaucoup vous croire, JR. Mais je me souviens toujours de ce que disais mon père : un arbre qui a poussé de travers, on ne peut jamais le redresser".

JR rit jaune. "Ah, je vois qu'il avait le sens de l'humour, votre papa"

"Si vous êtes revenu à Dallas, c'est pour une bonne raison. Et j'aimerais bien savoir laquelle".

"En fait, je ne suis ici qu'en visite. Je vais bientôt repartir pour New York".

J.R. (Larry Hagman)

"Vraiment ? New York n'a pas de chance, alors".

JR ignore sa remarque. "Je pars juste après le barbecue, la semaine prochaine. Et si je suis ici chez vous, c'est pour ça justement. Kimberly, me feriez-vous l'honneur de m'accompagner au barbecue ?"

Kimberly rit. "Oh, mais JR... C'est une plaisanterie ?"

"Mais non, j'aimerais beaucoup vous avoir à mon bras ce jour là".

"Pourquoi ne pas demander à Sue Ellen de vous accompagner ? Je me souviens qu'il y a quelques années, vous l'avez préférée à moi".

"Sue Ellen et moi, c'est bel et bien terminé. Elle me l'a bien fait comprendre".

"Si j'accepte, qu'est-ce que je gagne dans tout ça ?"

JR est sérieux. "Il n'y a rien à gagner. C'est juste pour passer un agréable moment... Bon, je vois que vous n'êtes pas intéressée..."

JR fait mine de partir. Kimberly le retient. "C'est d'accord", dit-elle.

JR lui fait un grand sourire. "Ah, parfait. Je passerai vous prendre. Le barbecue a lieu mardi prochain".

A SOUTHFORK, DANS LA CHAMBRE DE CHRISTOPHER

Chris est couché sur son lit. John Ross est sur une chaise. Son visage est pâle. Chris le regarde et fronce les sourcils. "Est-ce que ça va ? Tu es blanc comme un cachet d'aspirine".

"Oui, ça va, je t'assure. Ne te fais pas de soucis pour moi".

"Bien sûr que je me fais du soucis. John Ross, pourquoi tu fais ça ?"

John Ross est sur la défensive. "Pourquoi je fais quoi ?". Puis il baisse les yeux : "J'en sais rien".

"Il faut que tu arrêtes. Arrête avant qu'il ne soit trop tard".

"Oh, crois-moi Chris. Je suis tellement mal fichu que je n'ai aucun mal à te promettre de ne plus toucher à ce truc". Il se lève et vacille. "C'est terminé, tu peux en être sûr". Il réprime une nausée, puis coure dans la salle de bains de Chris.

UNE RUE A DALLAS

Il fait nuit. Eric et Michelle marchent dans les rues éclairées tout en conversant.

"Merci beaucoup pour cette soirée, Eric. J'ai vraiment apprécié'".

Ils arrivent devant l'appartement de Cliff. Eric regarde la porte d'entrée en souriant. "Cliff doit certainement attraper une crise de claustrophobie dans sa "cage"."

Michele rit. Eric la regarde. "Je suppose que vous n'allez pas me demander de venir prendre un dernier verre".

Michele secoue la tête. "Je suis fatiguée et j'ai plusieurs rendez-vous demain... Eh ! C'est que je suis la Présidente des Pétroles Ewing, maintenant !"

"Quels sont vos projets au sujet de la compagnie ?"

Michele n'hésite pas un instant : "Les forages en mer du sud. Plus j'y pense et plus je suis persuadée que l'agression de Kimberly a un rapport avec ça. Vous savez quoi ? A mon avis, c'est un gros bonnet du pétrole qui l'a menacé pour ne pas qu'elle signe le contrat. Ces forages doivent vraiment en valoir la peine. Si j'arrive à décrocher le contrat, à moi la belle vie. Il faut bien que je répare les fautes de cet empoté de Cliff."

"Et comment vous y prendrez-vous pour décrocher ce fameux contrat ?"

Michele sourit. "Ca mon cher, c'est pour cela que je vous paye". Elle attrape la cravate d'Eric : "mais j'ai néanmoins une petite suggestion..."

Eric est intrigué : "Ah oui ! Et quoi donc ?"

"EB Pétroles ferait un très bon associé, qu'en pensez-vous ?"

"Pourquoi ai-je l'impression que le contrat des forages n'est pas votre seul souci dans cette histoire ?"

"Disons qu'avec EB Pétroles, on resterait en famille".

"Ce n'est pas plutôt James Beaumont qui vous intéresse ?"

Michele lui sourit. "Vous savez quoi ? Je ne regrette pas de vous avoir engagé. Vous êtes très perspicace et j'aime ça".

Ils sont sur le pas de la porte d'entrée de l'appartement. Michele embrasse Eric avant de disparaître, laissant Eric avec un sourire ironique.

AU RANCH DE SUE ELLEN

Sue Ellen fait entrer Bobby dans le salon.

"Sue Ellen, je suis désolé de te déranger, dit Bobby, mais je suis venu chercher le porte-documents que Jory a laissé chez toi. Tu la connais, c'est une véritable tête en l'air. Au fait, tu sais qu'elle a décidé de reprendre des cours de théâtre ? C'est une bonne chose pour elle, je sais qu'elle adore ça".

Pendant que Bobby parle, Sue Ellen fait grise mine. Elle semble à des kilomètres de la conversation. Bobby s'en rend compte. "Sue Ellen ? quelque chose ne va pas ?".

Sue Ellen sort des ses pensées. "Oh ! Excuse-moi Bobby. Je ne sais pas où j'ai la tête aujourd'hui".

Bobby s'inquiète réellement pour sa belle-soeur. "Sue Ellen, je vois bien que quelque chose ne va pas !"

"C'est juste un petit problème personnel".

"Tu veux m'en parler ?"

Sue Ellen secoue la tête, hésitant à se confier à Bobby. Et finalement elle se rend compte que si elle garde toute cette histoire pour elle, elle risque de devenir folle. "L'autre jour, j'ai découvert John Ross en train de fumer de l'herbe dans sa chambre".

Bobby soupire. "Je vois".

Sue Ellen affiche un visage apeuré. "Oh Bobby ! Je ne sais pas quoi faire".

"Qu'a-t-il dit lorsque tu l'as surpris ?"

"Que ce n'était pas bien grave, que ça n'arrivait pas souvent... Je n'ai jamais été confrontée à une telle situation. Je suis perdue Bobby, et j'ai peur. Je me sens impuissante. Je vais dans la chambre de John Ross quand il n'est pas là, et je fouille dans ses affaires, sans rien y trouver de suspect. Alors je me dis que c'est effectivement passagé, ou bien que le fait d'avoir été surpris lui a servi de leçon".

"Mais tu n'en es pas convaincue, n'est-ce pas ?"

"Bobby, je sais bien ce qu'est la dépendance. Je suis alcoolique. La drogue, c'est la même chose".

Bobby l'interrompt car il la sent fébrile. "Sue Ellen, la première des choses à faire et de ne pas paniquer. Ce n'est peut-être pas si grave, après tout. Mais je pense sérieusement que John Ross et toi avez besoin d'aide". Il prend un morceau de papier sur la table et un stylo pour noter un numéro. "Je connais une personne qui peut vous aider. C'est un ami, il dirige un centre pour jeunes drogués. Il est important que tu ailles le voir pour être conseillée. Il s'appelle Tom Sully".

Sue Ellen prend le papier et sourit tristement. "Merci Bobby, tu es formidable".

Bobby embrasse Sue Ellen sur la joue. "Ne t'en fais pas. Tout va s'arranger".

A EB PETROLES

James étudie des papiers à son bureau lorsque sa ligne privée sonne. "James Beaumont", dit-il pour se présenter.

"Quelle voix délicieuse", répond l'interlocutrice.

James soupire. "Michele, je crois qu'on s'est tout dit la dernière fois".

"Oh non ! au contraire, rétorque Michele. J'avais encore beaucoup de choses à te dire, mais ta névrosée de femme est arrivée comme une furie...

"Arrête, Michele".

"James, je t'ai demandé de réfléchir à une union entre EB Pétroles et les Pétroles Ewing au sujet des forages en mer du sud".

James rit jaune. "Non mais tu plaisantes. Ecoute Michele, tu n'es pas la bienvenue dans la famille Ewing, mets-toi ça dans la tête. Si jamais je m'associe à toi, je t'assure que Bobby, Jory et surtout Debra Lee me tueraient.

"On se fiche de Bobby et des autres. Je te propose une association entre toi et moi".

James veut mettre fin à la conversation. "Au revoir Michele", puis il raccroche.

Michele est furieuse et pose le combiné du téléphone avec rage. Elle se parle à elle-même. "James Beaumont, je te jure que tu vas signer ce contrat, quoi qu'il en coûte".

A L'AEROPORT DE DALLAS

Une femme d'une cinquantaine d'années sort de l'aéroport, une valise à la main. Elle est vêtue en toute simplicité d'un tailleur stricte. Elle hèle un taxi. Celui-ci s'arrête et elle monte à l'arrière. Le chauffeur de taxi est un jeune homme d'environ vingt-cinq ans. "Où j'vous conduis, M'dame ?".

La femme regarde droit devant elle. "Au ranch de Southfork".

A EB PETROLES

James est dans le bureau de Bobby, essayant à nouveau de le convaincre d'investir dans les forages des mers du sud.

"Ecoute James. Tu sais très bien que ces forages ne sont pas assez sûrs pour y investir de l'argent", proteste Bobby.

"Nous n'avons qu'à prendre un petit pourcentage..."

"Arrête".

"Bobby, j'en ai plus qu'assez. Je détiens 40 % d'EB Pétroles, j'ai quand même mon mot à dire !".

"Très bien, rétorque Bobby. Tu l'as. Alors moi, mon mot est le suivant : je détiens 60 % de la compagnie et j'en suis le président. A ce titre, je peux te dire d'oublier une bonne fois pour toute les forages en mer du sud".

Bobby fait mine de quitter son bureau. La main sur la poignée de la porte, il se tourne vers son neveu. "Je ne fais pas ça pour t'embêter, James. Je le fais dans le propre intérêt de la société. Ces forages peuvent nous mener à la faillite si le pétrole ne sort pas des puits".

Il quitte le bureau, laissant James en colère. "Va au diable, Bobby Ewing !", jure-t-il.

DANS UNE BOUTIQUE DE VÊTEMENTS A DALLAS

Sue Ellen aide Debra Lee a se choisir une robe pour le barbecue. "Je ne veux surtout pas paraître godiche à mon premier barbecue Ewing", dit Debra Lee.

Sue Ellen rit. "Je me souviens de mon premier barbecue à Southfork. Maman et moi avions achetés une robe dans ce même magasin. J'avais flashé sur un tailleur rouge. Et lorsque je l'ai mise à la maison, je l'ai trouvé horrible. Maman et moi sommes retournées pour l'échanger contre une robe blanche et bleue. Je voulais tellement faire bonne impression, surtout à JR... Maman avait vraiment une patiente à toute épreuve avec moi".

Debra Lee fixe tristement une robe exposée sur un mannequin. "Vous aviez de la chance. Ma mère n'a jamais vraiment eu de patience et je l'imagine mal venir choisir une robe avec moi".

Michele débarque soudain dans le magasin et ne tarde pas à repérer Sue Ellen et Debra Lee. Elle avance vers elles. "Tiens, tiens, mais on fait des emplettes, à ce que je vois".

Debra Lee et Sue Ellen se retournent, observant le sourire satisfaisant de Michele. Cette dernière regarde la robe que tient Debra Lee. "Elle ne vous ira pas. Vos bourrelets risquent de dépasser".

Sue Ellen s'interpose. "Michele, faites-nous plaisir, laissez-nous tranquille".

"Oui c'est ça, Michele, rétorque Debra Lee. Oubliez une bonne fois pour toute que nous existons".

Michele lance un regard de défi à Debra Lee. "Dites plutôt que vous voulez me faire oublier l'existence de James".

Debra s'avance vers Michele, en colère. "Un bon conseil, Michele, laissez James tranquille. Ne vous approchez pas de lui, sinon, vous aurez affaire à moi".

Michele devient ironique. "Ma chère, il faut vraiment que vous soyez sûr de son amour pour vous pour me menacer de la sorte... car c'est une menace, n'est-ce pas ?"

Debra Lee feint d'ignorer la remarque et se tourne vers Sue Ellen. "Venez Sue Ellen, j'ai fait mon choix. Cette robe est parfaite pour moi".

AU PATIO DE SOUTHFORK

Jory gare sa voiture devant le garage. Elle en sort et se dirige vers le patio. Au même instant, elle entend le bruit d'une voiture. Elle se retourne pour voir un taxi avancer doucement, puis s'arrêter. La femme de l'aéroport descend et règle la commission au chauffeur. Le taxi s'en va et la femme, sa valise à la main, se tourne vers Jory et lui sourit. "Bonjour, vous devez être Jory Ewing ?"

Jory sourit à son tour et tend la main à la femme. "Oui. Et vous, vous êtes la maman de Debra Lee, n'est-ce pas ?"

"C'est ça. Marla Winters".

"Et bien, Madame Winters, je suis vraiment ravie de faire votre connaissance".

"Appelez-moi Marla... Debra Lee est ici ?"

"Non, elle est partie en ville s'acheter une robe pour le barbecue. J'espère qu'elle sera heureuse de la petite surprise que nous lui avons réservée, Sue Ellen et moi".

Marla semble ne pas comprendre. "Une surprise ?"

Jory sourit. "Oui, vous ! En fait, Debra Lee ne sait pas que vous venez lui rendre visite pour le barbecue".

Marla perd ses moyens devant cette déclaration. "Vraiment... Je pensais... enfin je croyais que c'était elle qui m'avait invitée".

"Venez Marla, je vais vous faire le tour du propriétaire. Ce ranch est superbe".

Mais Marla est mal à l'aise. "Ecoutez Jory. Peut-être que ce n'est pas une si bonne idée de venir loger à Southfork. Je ferais mieux de chercher un hôtel à Braddock. Je viendrai pour le barbecue".

Jory proteste. "Mais non voyons, restez à Southfork. Cette maison est immense et contient plus de chambre qu'il n'en faut... Allons..."

Marla capitule. "Très bien". Mais son visage affiche de la déception.

A SOUTHFORK

Marla Winters est seule dans le salon. Assise dans un fauteuil, elle contemple le verre qu'elle a dans la main. Elle est anxieuse. Arrive alors JR, stetson à la main. Intriguée, il s'approche d'elle. "Tiens donc, mais que fait une aussi jolie dame dans ce salon ?"

Marla se lève et tend la main à JR. "Je suis Marla Winters, la mère de Debra Lee".

JR sourit à pleines dents. "Ah ! Mais c'est formidable. Debra Lee sera sans doute heureuse de savoir que sa mère vient lui rendre visite. C'est une fille bien charmante que vous avez là".

"Vous devez être le fameux JR Ewing".

"En chair et en os... Enfin plutôt en os... Je deviens vieux et je maigris. Mais dites-moi, vous restez combien de temps parmi nous ?"

"Oh ! Juste pour le barbecue".

Debra Lee entre dans le vestibule et s'apprête à monter les escaliers menant au premier étage lorsque JR l'interpelle. "Debra Lee... Viens voir qui est là".

JR ne manque pas de voir le visage anxieux de Marla. Debra Lee arrive, souriante. Mais son sourire disparaît lorsqu'elle aperçoit sa mère. "Maman !"

Marla affiche un sourire gêné. "Et oui, ma chérie, c'est moi".

"Mais qu'est-ce que tu fais ici ?"

"Jory m'a invité pour le barbecue Ewing". Elle s'approche de sa fille et l'embrasse. "Laisse-moi te regarder. Comme tu as changé, ma chérie... tu es magnifique".

Mais Debra Lee essaie de fuir devant la situation. "Excuse-moi. Il faut que j'aille me changer".

Debra Lee monte dans sa chambre, laissant JR et Marla seuls dans le salon. JR s'approche de la nouvelle venue. "Je me trompe peut-être, mais j'ai senti comme un léger malaise entre vous deux. Comme si le courant ne passait pas".

"Disons que Debra Lee et moi avons quelques petits problèmes. Vous savez... les problèmes mères/filles."

JR rit. "Je ne suis pas mère, et je n'ai pas de fille". Il perd son sourire et ajoute : "En revanche, je connais les problèmes pères/fils".

UN APPARTEMENT DANS UN VIEIL IMMEUBLE A BRADDOCK

John Ross est en compagnie de Chloé dans l'appartement de cette dernière. Chloé fait les cent pas dans le salon minable ne comprenant qu'un canapé, une vieille armoire et une télévision posée à même le sol. "John, il faut qu'on arrête avec cette cochonnerie. La fille qui partage mon appart' commence à se poser des questions".

John Ross fait grise mine. "Ouais, tu as sans doute raison".

"Je ne veux pas foutre ma vie en l'air à cause de la poudre. J'ai des possibilités, je veux m'orienter vers la médecine et je sais que j'en suis capable. Mais il faut que j'arrête de me défoncer".

"Tu as raison Chloé. C'est terminé pour moi aussi. J'en ai parlé à Christopher et..."

Chloé, soudain angoissée, lui coupe la parole. "Quoi ? Tu veux dire que ton cousin est au courant ? !"

"Oui, mais..."

"Oh bon sang, John, mais tu ne te rends pas compte..."

John Ross se lève pour aller près de Chloé. "Ecoute, ça ne sert à rien de te mettre dans des états pareils. Il a beau savoir, ça n'a plus d'importance, car tu vois, moi aussi j'ai décidé de décrocher. Mais avant..." il sort de sa poche un sachet en plastique contenant de la poudre blanche.

Chloé recule. "John Ross, non !"

"Il m'en reste juste un peu. Ca serait dommage de le gâcher, non ? Ecoute, Chloé, ce sera notre dernier voyage, profitons-en... après ce sera fini. On n'y touchera plus. Terminé. Fini."

Chloé regarde John Ross et hoche la tête.

BUREAU DE TOM SULLY

Sue Ellen se trouve devant la porte du bureau de Tom Sully. Elle hésite un moment, prend une longue respiration, puis frappe à la porte. Elle entre dans une pièce très désordonnée. Tom Sully est devant son bureau, entrain de rédiger un rapport. Tom ne se donne pas la peine de lever la tête, il continue de travailler. "Je suis à vous dans un instant". Finalement, il ferme son dossier et regarde Sue Ellen en souriant. "J'ai fini. Maintenant, que puis-je faire pour vous ?"

"Je m'appelle Sue Ellen Lockwood".

Tom se souvient immédiatement. "Ah oui, c'est vous qui m'avez appelé ce matin au sujet de votre fils".

Le visage de Sue Ellen devient grave. "Je me fais du souci pour lui. J'ai découvert que mon fils fume de l'herbe. Bien sûr, tout le monde a fumé de l'herbe une fois dans sa vie, me direz-vous".

"Quelle a été sa réaction quand vous l'avez découvert ?"

"Il a été plutôt violent. Il m'a dit des choses horribles et je l'ai giflé, puis il est parti". Elle marque une pause avant de dire : "M. Sully, que dois-je faire ?"

"Dans un premier temps m'appeler Tom... Que s'est-il passé après cette altercation ?"

"Rien. J'ai évité le sujet. Pensez-vous que j'ai des raisons de me faire du souci ?"

Tom se lève. "Je n'en sais rien. Pour cela, il faudrait que je parle à votre fils. Dans un premier temps, ne vous mettez pas martel en tête. Ce n'est peut-être qu'une passade d'adolescent. Effectivement, beaucoup de jeunes s'adonnent à l'herbe juste pour essayer, sans pour autant avoir de conséquences sur leur avenir. Mais parfois, cela peut mal se passer. Si un adolescent est mal dans sa peau, il voudra rechercher d'autres sensations. L'herbe n'est alors qu'une étape, il n'en restera pas là. Il voudra essayer autre chose, comme la cocaïne, par exemple... et le terrible engrenage s'enclenche. A partir de ce moment, il sera difficile de l'arrêter. Mais je ne veux pas vous inquiéter pour rien. J'ai simplement parlé du plus terrible des cas. N'en déduisez rien pour l'instant. Mais sachez une chose : éviter le sujet n'est pas une solution".

Sue Ellen se lève à son tour. "Vous ne m'avez toujours pas dit ce que je dois faire".

"Rien pour l'instant. C'est moi qui vais agir. Je vais rencontrer votre fils. Comment s'appelle-t-il ?"

"John Ross".

"Très bien, je vais rencontrer John Ross et je saurais tout de suite ce qu'il en est. Après cela, ce sera à vous d'agir en conséquence".

A EB PETROLES

La nuit commence à tomber sur Dallas. James est à son bureau lorsque Phyllis frappe à la porte et entre. "J'ai terminé de taper les derniers rapports. Vous y jetterez un coup d'oeil avant de signer. Avez-vous encore besoin de moi pour ce soir ?"

"Non, merci Phyllis. Bonne soirée".

Mais au moment où Phyllis franchit la porte, James l'interpelle. "Phyllis, juste un moment, s'il vous plaît".

Phyllis s'arrête. "Oui, James. Qui a-t-il ?"

"Phyllis. Vous travaillez longtemps pour les Ewing, n'est-ce pas ?"

"Presque 15 ans, maintenant".

"Vous devez donc connaître JR..."

"Oh, vous savez, j'ai toujours travaillé avec Bobby".

"Lorsque JR avait quelque chose dans la tête, une affaire en or alors que personne n'était d'accord avec lui, que faisait-il ? Il fonçait tête baissée ?"

"Oh oui. Il n'hésitait pas. Même si cela devait lui attirer les foudres de sa famille. Quand JR voulait quelque chose, il l'obtenait, quoi que cela en coûte. Je ne devrais peut-être pas vous dire ça, mais... voyez-vous, votre père est un homme qui a toujours cru en ce qu'il faisait, c'est ce qui lui a donné la force et la puissance, et c'est principalement lui qui a fait des Pétroles Ewing une des plus grosses sociétés du pays".

James sourit. "Merci Phyllis".

La secrétaire quitte le bureau, laissant James songeur. Il se retourne dans son fauteuil.

"Tel père, tel fils", dit-il pour lui-même tandis qu'il prend le combiné du téléphone et compose un numéro. Au bout du fil, Michele décroche. "Il faut que je te vois... tout de suite", dit James.

A SOUTHFORK

Toute la famille est réunie dans la salle à manger pour le dîner. Chacun prend sa place. Seule Debra Lee n'est pas encore descendue. Quant à James, il est absent. JR regarde Marla en souriant. "Marla, vous n'avez qu'à prendre place à côté de moi".

Marla affiche un maigre sourire. "Merci JR... Debra Lee n'est toujours pas descendue ?"

C'est Jory qui lui répond : "Elle ne va pas tarder". Puis elle se tourne vers Christopher. "Alors toi, comment ça va ?"

"Plutôt bien"

"Et Jane ?"

Chris rougit tandis que Bobby dresse la tête, intrigué. "Jane ?"

Jory regarde Chris avec un regard malicieux. "Ben oui voyons. Jane Chapman".

Chris est de plus en plus gêné. "Oh ça suffit".

JR rit de toutes ses dents. "Ah ! notre petit Christopher est amoureux. C'est bien le fils de son père. Sais-tu que ton père est un coureur de jupons ?"

Devant le sarcasme de JR, Jory accuse le coup. "Etait", rectifie-t-elle.

JR rit de plus belle. "Ah oui... c'est ça oui".

Debra Lee descend les escaliers et interpelle Tereza qui porte un plateau dans les mains. "Tereza, James n'a pas appelé ?"

"Non, Mme Beaumont".

Debra laisse voir sa déception. Elle entre dans la salle à manger.

"Ah voilà la plus belle", dit JR. Puis il se tourne vers Marla : "avec vous, bien sûr. En fait, nous avons la chance d'avoir les deux plus jolies femmes du pays à notre table, n'est-ce pas Bobby ?"

Cette remarque était en fait formulée pour viser Jory. Cette dernière baisse la tête.

"Tu oublie Jory", dit Bobby.

Marla se tourne vers sa fille. "James n'est pas ici ? Il me tarde de le connaître".

Debra Lee ment. "Non, il m'a téléphoné tout à l'heure. Il avait encore du travail et sera en retard".

"Il est souvent en retard ces derniers temps", fait remarquer JR.

Marla continue de regarder Debra Lee. "C'est un peu comme ton père Debra Lee. Tu te souviens ?"

"Maman, je t'en prie. Parlons d'autre chose".

Mais Marla ignore la remarque et poursuit : "Oh, je suis sûre que James est différent. Le père de Debra Lee passait son temps à se saouler dans les bars. Il revenait ivre et nous battait, Debra Lee et moi. Pas vrai, ma chérie ?"

Tout le monde est gêné par la situation et surtout par les propos de Marla. Debra Lee voudrait se mettre dans un trou. "Maman, c'est n'est pas vraiment le moment..."

"Mais voyons. Nous sommes en famille ici, et on lave son linge sale en famille, non ?"

Debra Lee se lève brusquement, s'excuse et quitte la salle précipitamment, laissant le reste de la famille dans l'embarras le plus total. Seule Marla semble ne pas être gênée. "Ah, Debra Lee est toujours aussi susceptible à ce que je vois... Mmm, ce steak est vraiment délicieux".

A EB PETROLES

Michele entre dans le bureau de James. "J'ai été surprise par ton appel. En tout cas, c'est un plaisir".

James n'y va pas par quatre chemins. "J'ai réfléchi, et j'ai pris une décision. Je suis d'accord pour les forages en mer du sud..."

Michele écarquille les yeux. "Quoi ! Tu veux dire que tu as réussi à persuader Bobby et ta névrosée de femme de t'associer avec moi ?"

"Bobby et Debra Lee ne sont pas au courant. Et je n'ai pas l'intention de leur dire quoi que ce soit".

"Il faudra pourtant bien que tu le dises à Bobby. Il a 60 % d'EB Pétroles, si je me souviens bien".

James tend les papiers à Michele. "Il n'en saura rien. J'ai fait rédiger ces documents cet après-midi, même si je n'avais pas encore pris ma décision à ce moment".

Michele parcourt le document. "Mais il s'agit d'un partenariat entre les Pétroles Ewing et... Jaspers Pétroles".

James sourit. "Jasper était le nom de mon ours en peluche, quand j'étais enfant".

Michele sourit malicieusement. "Une société fantôme ! Oh la la ! Si Oncle Bobby savait ça !"

James attrape Michele par le bras. "Bobby ne doit jamais être au courant de cette transaction. Si jamais il l'apprend de ta bouche, je te promet de te faire vivre un enfer jusqu'à ton dernier jour sur cette terre".

"Lâche-moi, tu me fais mal ! Et si jamais ces forages ne donnent rien ?"

"Je fais confiance à mon instinct. Depuis le début, je suis persuadé qu'il y a une fortune à amasser en mer du sud. Une fois que j'aurais conclu cette affaire, Bobby viendra me manger dans la main".

"J'espère qu'on a raison. Parce que je suis dans le même cas que toi. Si les forages en mer du sud ne produisent pas, je perds les Pétroles Ewing".

James lui tend un stylo. "Alors, tu signes ?".

UN HÔTEL A DALLAS

Marukha est dans sa chambre d'hôtel, en compagnie d'Eric. Il regarde ce dernier d'un air satisfait. "J'ai eu un appel du patron. Il pense que la petite Stevens est assez mûre pour vouloir s'associer dans les forages en mer du sud. La petite histoire avec Kimberly Cryder semble avoir porté ses fruits. Notre Madame Stevens Barnes est convaincue que l'Eldorado se trouve en mer du sud. Elle va donc faire une offre très élevée à qui veut s'associer avec elle.

Eric remue dans son fauteuil. "Quelle est la prochaine étape ?"
"Kalisha va lui faire une offre de partenariat qu'elle ne pourra pas refuser".
"Mais Kalisha va perdre de l'argent !"
"Kalisha veut avant tout les Pétroles Ewing, même si cela doit lui en coûter. Michele Stevens va donc s'associer avec nous. La pauvre apprendra par la suite que ces forages sont bidons et qu'il n'y a jamais eu de pétrole en mer du sud. Elle aura tout perdu et ne pourra pas faire autrement que de nous vendre les Pétroles Ewing..."

A EB PETROLES

Michele regarde James droit dans les yeux, puis elle regarde le stylo. Elle le prend et signe le contrat.

FIN DE LA DEUXIEME PARTIE

Suite

Ma saison 10
La saison de Maud
"Un mariage prometteur" de Clément
"La nouvelle génération" par Pascal [1] [2] [3]
"Et si Pamela..." par Olivier
"Et si Bobby..." par Florence
"Retour à Southfork" par Patrice [1] [2] [3]
"Verdict" par Maxime [1] [2]
La saison 10 de Julien [1] [2]
Les saisons de Julien [15] [16] [17] [18]

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