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Fan-Fictions

Dallas

"La Nouvelle Génération" (3)

Suite et fin du récit de Pascal Cordier.

UN BARBECUE MOUVEMENTE

A EB PETROLES, DANS LE BUREAU DE MICHELE

Eric est assis en face de Michele, les yeux grand ouverts, interloqué. "Vous avez quoi ?"

Michele sourit. "J'ai signé pour les forages en mer du sud".

"Avec qui ?" Eric est consterné. Non seulement le projet de Kalisha de s'associer aux Pétroles Ewing pour prendre le contrôle de la compagnie est en train d'échouer, mais Eric risque de passer un sale quart d'heure avec le grand patron de Kalisha.

"Oh, une société qui s'appelle Jaspers Pétroles".

Eric est ulcéré par la nouvelle. "Mais je ne les connais même pas ! Michele, mais vous avez perdu la tête ou quoi ! Pourquoi ne pas m'en avoir parlé avant ? On ne sait rien de ce Jasmer Pétroles".

"Jaspers", rectifie Michele.

"C'est peut-être une arnaque".

"Voyons, Eric. Je sais ce que je fais. J'ai pris mes renseignements sur cette société. N'angoissez pas comme ça".

Des gouttes de sueur perlent sur le front d'Eric. "Ecoutez, vous êtes nouvelle dans ce métier. Vous ne connaissez rien des ficelles du métier. Oh, Michele !... Mais qu'avez-vous fait ? Vous ne comprenez pas que ces forages en mer du sud peuvent vous faire perdre les Pétroles Ewing ?"

Elle se lève, s'approche d'Eric et lui caresse l'épaule. "Et vous, vous ne comprenez pas mes motivations. Je peux vous assurer que ce contrat vaut de l'or, et que Jaspers Pétroles va nous ouvrir la porte de la puissance et de l'argent".

A SOUTHFORK, DANS LA CHAMBRE DE DEBRA LEE

La jeune femme se maquille devant sa coiffeuse, lorsqu'on frappe à la porte. C'est Marla. "Je peux entrer ?"

En voyant sa mère, le visage de Debra Lee se ferme. Marla lui sourit timidement. "Bonjour ma chérie, tu as bien dormie ?"

"Non, pas très bien, si tu veux savoir".

"Ecoute, excuse-moi pour hier soir. Je n'aurais pas dû te mettre dans l'embarras devant tout le monde. J'ai eu tort".

Les larmes montent aux yeux de Debra Lee. "Je n'ai jamais été autant humiliée de toute ma vie"

"Je ne voulais pas te blesser, crois-moi".

Jory est dans couloir. Elle se dirige vers les escaliers lorsqu'elle perçoit les voix de Marla et Debra Lee. Elle s'arrête, afin d'écouter. 

Dans la chambre, Debra Lee se lève. "Et bien, c'est raté, ma chère mère".

Marla est consternée. "Que puis-je faire pour me faire pardonner ?"

"Partir, Maman. Pars et ne reviens plus. Laisse-moi vivre ma vie".

"Tout ça parce que j'ai parlé de ton père hier soir".

"Je ne veux plus qu'on en parle, d'accord ?"

"Je veux simplement te rappeler quelle belle ordure c'était".

Dans le couloir, Jory agrandis les yeux. La conversation qu'elle vient d'entendre l'a perturbée.

STADE D'ATHLETISME A DALLAS

John Ross court sur la piste. Il fait un tour complet. Sur l'estrade, Christopher le regarde. Une fois le tour terminé, John Ross court sur la pelouse centrale afin de procéder aux étirements musculaires nécessaires après l'effort. Chris le rejoint. "Salut, John Ross".

John Ross regarde Chris avec une moue. "Tiens, voilà Monsieur Perfection en personne".

Chris ignore sa remarque. "Je suis venu t'apporter un peu d'eau".

Il lui tend la bouteille. John Ross la prend. "Merci. J'en avais justement besoin".

"Alors, comment ça va ?", demande Chris tandis que John Ross avale le liquide.

"Bien. Je n'y touche plus, si c'est ça qui te tracasse".

"John, je sais que c'est difficile. Mais crois-moi, il est nécessaire que tu stoppes maintenant, avant qu'il ne soit trop tard".

"Merci cousin. Je crois que je vais avoir besoin de ton aide dans les prochains jours".

Chris sourit. "Tu peux compter sur moi".

John Ross aperçoit alors JR qui vient vers lui. Chris le voit à son tour. "Bon, je te laisse. On se voit après les cours ?"

John Ross regarde son père arriver. "OK".

Chris s'éloigne et salue JR au passage. JR arrive près de John Ross. "Salut fiston".

"Salut. Qu'est-ce qui t'amène ?"

"Je suis venu voir mon fils courir. Dis donc, tu te débrouille pas mal. Ah ! Si j'avais fait du sport à ton âge, je serais sans doute en meilleure forme maintenant".

John Ross ironise. "Oh voyons Papa ! Tu as dépensé pas mal d'énergie et brûlé des tonnes de calories en trichant, en mentant et en détruisant des vies".

"John Ross, tu n'es pas juste".

"Parce que la justice, tu connais ? Laisse tomber, Papa. Je n'ai pas envie de me disputer avec toi".

"Tu as raison. Ecoute, je voulais te dire qu'aujourd'hui, c'est mon dernier jour à Dallas"

John Ross regarde son père, surpris. JR a un triste sourire. "Et oui, j'ai bien remarqué que je n'étais pas désirable ici. Je vais donc repartir pour New York après le barbecue de ce soir. Mais avant de partir, j'aimerai avoir une petite discussion avec toi".

"Ce n'est pas à cause de moi que tu pars, j'espère".

"Non, non. Même si ton accueil n'a pas été des plus chaleureux, ce n'est pas ta faute. Seulement, ma place n'est plus à Dallas, je le sens bien. J'ai refait ma vie à New York. Et c'est là-bas que je dois la finir. Mais avant de partir, il faut qu'on parle, tu veux ?'"

JR et son fils marchent sur la pelouse. JR reprend : "Lorsque ton grand-père, Jock, a fondé la société des Pétroles Ewing, il l'a fait à la sueur de son front. Ensuite, il a transmis le flambeau à ses fils, heureux de savoir la société dans nos mains. Pendant des années, je n'ai vécu que pour les Pétroles Ewing. Tu as raison, j'ai menti, j'ai triché, et j'ai sans doute détruit des vies. Je le reconnais et je n'en suis pas fier, crois-moi. Mais tout ce que j'ai fait, mon fils, je l'ai fait pour toi, dans l'espoir que tu puisses toi aussi reprendre le flambeau. J'aurais été tellement heureux de savoir mon fils Président des Pétroles Ewing. Pour moi, ça aurait été l'aboutissement de toutes ces années de travail. Mais le destin en a voulu autrement".

John Ross est songeur. "Oui. Maintenant, les Pétroles Ewing sont aux mains de Michele Stevens".

"Ce que j'essaie de te dire, fiston, c'est que je me suis trompé sur toute la ligne".

John Ross s'arrête et regarde son père, surpris par cette déclaration. "Quoi ?"

JR s'explique. "J'ai toujours cru que les Pétroles Ewing étaient le fil conducteur de notre famille. Je me suis trompé. Au lieu de passer tout mon temps au bureau, j'aurais dû être plus souvent avec toi. J'aurais dû faire ce que les autres pères font avec leur fils : jouer au foot, l'accompagner aux matches..."

"A l'époque, je savais que tu m'aimais".

"Mais je t'aime toujours, mon fils".

"Alors pourquoi tu es parti il y a cinq ans ?"

"C'était nécessaire. J'étais arrivé au point de non-retour. J'étais paumé. J'avais tout perdu. Y compris toi qui était parti en Angleterre rejoindre ta mère".

"Mais je n'avais pas l'intention de t'abandonner, proteste John Ross. J'ai eu conscience de l'importance que James avait soudain prise dans ta vie. Mais je serais revenu pour les vacances. Papa, est-ce que tu peux comprendre ce que j'ai ressenti lorsque j'ai téléphoné au ranch et que Bobby m'a dit que tu étais parti sans laisser d'adresse ?" John Ross se met à pleurer. "Est-ce que tu peux comprendre le mal que tu m'as fait à ce moment-là ? C'est moi qui étais perdu... Je n'ai pas arrêté de faire des cauchemars des nuits et des nuits entières. J'imaginais tous les scénarios possibles. Je ne savais même pas si tu étais en vie".

"Oh, John Ross". JR commence à prendre conscience du mal qu'il a fait à son fils. Il tend la main vers le jeune homme, mais John Ross se pousse pour l'éviter. "Si c'est mon pardon que tu veux, tu l'as. Tout ça c'est du passé. Mais arrête de toujours te trouver des excuses. Tu mets toujours la faute sur les autres. Si tu es parti de Dallas, c'est soi-disant parce que tout le monde t'avait abandonné. Cherche plutôt à savoir pourquoi. Repars à New York si tu veux. De toute façon, en ce qui me concerne, moi aussi j'ai refait ma vie... et tu n'y fait plus partie".

Sur ces paroles, John Ross repart courir, laissant JR.

HOTEL PLAZA, CHAMBRE DE MAKHUSA

Makhusa est avec Eric. "Je viens d'avoir le patron au téléphone. Il vous demande de vous renseigner sur Jaspers Pétroles. Il est persuadé qu'il s'agit d'une société fantôme".

Eric hausse les épaules. "Pourquoi s'inquiète-t-il au sujet de Jaspers Pétroles ? Il a ce qu'il voulait. Michele a signé ces contrats bidons. Dans quelques jours, elle sera à la rue et Kalisha sera le propriétaire des Pétroles Ewing".

"Vous êtes encore plus stupide que je ne le pensais, Tober. Michele Stevens pourra revendre les Pétroles Ewing au premier venu pour une bouchée de pain. Pourquoi choisirait-elle Kalisha ? En signant ces contrats avec nous, nous aurions eu la garantie de reprendre les Pétroles Ewing... C'était dans le contrat que nous voulions lui faire signer. Maintenant, vous allez bouger vos fesses et me trouver tout de suite qui est réellement derrière Jaspers".

Eric se lève et dit, en ironisant : "Vous êtes une des personnes les plus charmantes qu'il m'ait été donné de rencontrer, cher Monsieur Marukha".

EB PETROLES, DANS LE BUREAU DE JAMES

Il étudie des papiers lorsque Michele débarque, la bouche en cœur. "Bonjour, cher associé".

Nerveux, James se lève. "Michele ! Mais qu'est-ce que tu fiches ici ?"

Michele ironise. "Je suis moi aussi ravie de te voir... Phyllis n'était pas à son bureau, alors je me suis permis..."

James l'interrompt en la prenant par le bras et en l'emmenant vers l'ascenseur. "Encore heureux qu'elle ne soit pas à son bureau. Michele, c'est dangereux de se voir ici. Imagine que Debra Lee débarque à l'improviste et qu'elle te voit ici avec moi. Elle va chercher à savoir pourquoi tu es là".

"Ta Debra Lee n'a pas un poil de jugeotte. Jamais elle ne pourra deviner que nous sommes associés".

"Ecoute Michele. J'ai tout investi dans ces forages en mer du sud. Toute ma vie dépend maintenant de ces résultats. Si jamais Debra Lee, ou Bobby ou encore n'importe quel membre de la famille Ewing découvrent que nous sommes ensemble dans cette affaire, je n'ai plus qu'à me tirer une balle dans la tête".

Michele lui caresse les cheveux. "Mais moi, j'aurais bien aimé fêter ça avec toi".

James pousse Michele dans l'ascenseur. "Fiche le camp ! Je t'appellerai quand j'aurais des nouvelles des forages".

Michele veut protester, mais la porte de l'ascenseur se referme.

DANS L'APPARTEMENT DE CLIFF

Avec un sourire de triomphe, il sort d'un placard une pile d'assiettes superbes et de grande valeur, qu'il pose sur la table. Ces assiettes valent une fortune. Avec ça, il va pouvoir payer quelques mois de loyer, et mettre Michele dehors.

RANCH DE SUE ELLEN

John Ross arrive en voiture. Il se gare devant la maison. Il sort son sac de sport du coffre et entre dans la maison. Il veut monter dans sa chambre, lorsque Sue Ellen l'interpelle. "John Ross, tu peux venir un instant ?"

John Ross se tourne en direction du salon et aperçoit sa mère en compagnie d'un homme élégant. "Qui a-t-il ?"

Sue Ellen avance. "John, je voudrai te présenter Tom Sully".

Tom avance vers John Ross et lui tend la main. "Ravi de te connaître, John Ross".

John Ross regarde tour à tour sa mère et Tom. "Si vous m'expliquiez ce qui se passe".

Sue Ellen pince les lèvres. "Tom est responsable d'un centre anti-drogue".

A ces mots, John Ross fait un bond. Il est sur la défensive. "Ah j'y suis ! Tu crois que j'ai un problème et tu as fait venir ce type ici. Mais je n'ai pas besoin d'aide !"

Tom le regarde droit dans les yeux. "Je ne suis pas venu ici pour te faire la morale, ni te juger, ni même t'aider".

"Qu'est-ce que vous voulez alors ?"

"Simplement discuter avec toi".

"Je n'ai rien à vous dire. Ecoutez, j'ai dit et répéter à ma mère que j'avais fait une grosse bêtise et je le regrette. J'ai fumé de l'herbe une fois parce qu'on m'en avait donné, c'est tout, je ne vois pas pourquoi vous en faites tout un drame".

Mais Tom ne compte pas en rester là. "Tu as fumé de l'herbe juste une fois. Je suis prêt à te croire. Mais pourquoi es-tu sur la défensive dans ce cas ?"

"Simplement parce que je n'aime pas que l'on vienne se mêler de mes affaires.

"John Ross, écoute. Je ne suis pas ton ennemi. Il faut que tu comprennes les motivations de ta mère. Elle est inquiète à ton sujet".

John Ross regarde Sue Ellen. "Elle n'a aucune raison de s'inquiéter".

"Alors, donne-lui en la preuve".

"Je ne comprends pas".

"J'aimerais que tu passes au centre, pour que l'on puisse discuter ensemble, et parler aussi des ravages de la drogue".

Mais John Ross est toujours sur la défensive. "Je vois. Vous ne me croyez pas. Vous pensez que je me défonce à longueur de journée, c'est ça ?" Il se tourne vers sa mère. "Tu ne me fais pas confiance. Comment as-tu osé faire venir ce... ce vendeur de camomille ici pour me faire la morale ? !"

Il se dirige vers l'escalier d'un pas précipité, puis se retourne et crie : "Je n'ai pas besoin d'aide, vous m'entendez ?"

Une fois dans sa chambre, il balaye d'une main rageuse toutes les affaires qui se trouvent sur son bureau, avant de s'attaquer aux bibelots de sa commode, qu'il jette à terre. Un peu calmé, il s'assoit alors sur son lit et regarde ses mains. Elles tremblent anormalement.

Dans le salon, Sue Ellen regarde Tom d'un air interrogateur. "Qu'en pensez-vous ?"

"Il faut que John Ross vienne au centre. Mais il doit le faire de lui même".

Sue Ellen angoisse. "Ca veut dire que vous pensez qu'il continue de se droguer ?"

"Ecoutez Sue Ellen, ça n'arrangera rien d'angoisser de la sorte. Essayez de vous débrouiller pour qu'il comprenne que dans son intérêt, il doit venir au centre".

LE PATIO DE SOUTHFORK

Tout le monde s'active aux derniers préparatifs du barbecue, sous la houlette de Jory. La voiture immatriculée "Ewing 3" se gare devant le garage et Bobby, son porte documents à la main, en descend. Il va embrasser Jory. "Oh ! Je vois que tout est prêt".

"Oui. Il ne reste plus que les invités". Jory fait une pause, avant de dire : "Bobby, j'ai rendez-vous jeudi".

Bobby est intrigué. "Rendez-vous ou ?"

"J'ai pris rendez-vous pour aller m'inscrire aux cours de théâtre de Braddock".

"C'est formidable chérie".

"J'ai un peu le trac, tu sais".

Bobby l'embrasse. "Tu t'en sortiras très bien, comme toujours d'ailleurs... Ou est Chrissie ?"

"Elle dors comme un ange. La petite a fait ses dents hier. Elle n'a pas beaucoup dormi la nuit dernière, alors elle se rattrape aujourd'hui. Je vais justement monter la voir. Tu viens avec moi ?"

"Vas-y d'abord chérie. Je vais me servir un grand verre d'eau. Je meurs de soif."

Jory entre dans la maison, monte au premier. La porte de la chambre de Marla est ouverte et en passant, Jory aperçoit l'invitée en train de boucler sa valise. Elle frappe doucement à la porte. "Marla ? Mais que faites-vous ?"

"Et bien vous voyez, je pars".

"Marla, non !"

"Ma venue ici est un erreur, Jory. Si j'ai accepté de venir, c'est parce que je pensais que Debra Lee l'avait souhaité. Je me suis dit que ma fille s'était enfin décidée à faire la paix. J'ai vraiment été stupide de penser une chose pareille".

"Marla, s'il vous plaît, restez au moins pour le barbecue".

Mais Marla persiste. "Je n'aurais jamais dû venir. Ma place n'est pas ici. Je dois partir".

"Ecoutez, j'ignore totalement ce qui s'est passé entre vous et Debra Lee, mais je sais que quelque soit les circonstances, une mère aura toujours sa place dans le cœur de sa fille. Si vous restez, les choses pourraient peut-être s'arranger..."

Marla secoue la tête. "Oh non ! Je ne crois plus aux miracles. Ma fille n'arrive pas à me pardonner..."

"Elle le fera. Un jour ou l'autre, elle vous pardonnera.

"Comment pouvez-vous en être si sûre ?"

Jory s'assoit sur le coin du lit. "Il y bientôt six ans de cela, ma mère a été impliqué dans le meurtre de la femme de Bobby. J'ai réussi à lui pardonner ce geste, et Bobby aussi, puisqu'il m'a épousé. Alors croyez-moi, je suis bien placée pour savoir qu'une fille pardonnera toujours à sa mère. Mais pour cela il faut du temps. Comment voulez-vous vous réconcilier avec Debra Lee si vous fuyez devant elle à chaque fois qu'elle vous ordonne de partir ? Marla, restez avec nous encore quelques jours".

Marla hésite encore. Jory poursuit : "Vous n'avez rien à perdre... et tout à y gagner".

Marla finit par capituler. "D'accord, vous m'avez convaincue".

AUX PETROLES EWING

Eric fait les cents pas devant Michele. "Michele, il faut m'en dire plus sur Jaspers Pétroles. Il est important que je sache qui ils sont".

"Et pourquoi donc ?"

"Mais parce que je veux faire une enquête sur eux. Michele, je n'ai pas envie de vous voir à la rue parce que vous avez fait confiance à n'importe qui".

"Eric, je vous ai déjà dit de ne pas vous en faire pour moi." Elle le prend par le bras et l'entraîne vers la sortie. "Et maintenant, assez discuté, allons-y".

"Mais où ça ?"

"Au barbecue, pardi !"

Eric est interloqué. "Quoi ! Vous êtes en train de me dire que vous comptez vous rendre au barbecue des Ewing ? Vous n'allez pas me faire croire que vous avez reçu une invitation !"

Michele ironise. "Non, la famille Ewing a certainement oublié de poster la mienne. Mais qu'à cela ne tienne ! Je ne vais tout de même pas rater un repas gratuit ...".

Eric ne peut s'empêcher de rire. "Vous ne manquez pas de culot, vous !"

"Vous savez ce qu'on dit : là où il y a de la gêne, il n'y a pas de plaisir. Alors, vous venez avec moi ?"

"Oh ! Je ne manquerai cela pour rien au monde".

AU RANCH DE SOUTHFORK - LE BARBECUE

Le barbecue commence à battre son plein. Les invités arrivent, accueillis par Jory, Debra Lee et Sue Ellen. Une limousine fait son apparition. JR et Kimberly en sortent. Sue Ellen, surprise, va au devant d'eux ."Kimberly !"

Kimberly lui sourit. "Bonjour, Sue Ellen. Comment allez-vous ?"

"Très bien. Ca fait un bout de temps qu'on ne s'est vues".

"Plusieurs années. Je vois que celles-ci ne vous ont pas marquées. Vous êtes superbe."

Sue Ellen rit. "Merci. C'est un mensonge que j'apprécie... Mais dites-moi, c'est une surprise de vous voir ici".

JR s'interpose. "C'est moi qui l'ai invitée. Ca ne te dérange pas, j'espère".

"Non, pas du tout. En fait, je suis surprise que Kimberly ait accepté de venir au barbecue avec toi. Après tout ce qui s'est passé entre vous".

Kimberly pose une main sur le bras de Sue Ellen. "Croyez-moi Sue Ellen, c'est une surprise pour moi aussi ! Mais ce Monsieur m'a convaincue de laisser le passé de côté et de venir simplement m'amuser".

Sue Ellen regarde JR. "JR peut se montrer très persuasif".

JR regarde autour de lui. "Bon, et bien moi, toutes ces amabilités m'ont donné faim. Vous venez, Kimberly ?"

Christopher arrive avec Jane. Jory vient les rejoindre. "Chris, te voilà enfin".

Jory fait un signe de tête à Chris afin de lui faire comprendre qu'il doit lui présenter Jane. Mais Chris ne comprend pas. Il se contente d'afficher un sourire timide. Evitant une situation gênante, Jory décide de prendre les choses en main. Elle se tourne vers Jane et lui tend la main en souriant. "Je suis Jory, la belle-mère de cet énergumène".

"Jane Chapman. Enchantée. Chris m'a tellement parlé de vous".

"Je parie que vous mourrez de faim, vous deux. Si on allait près du barbecue. Je vous conseille le poulet. Il est superbe".

Jane passe devant. En douce, Jory fait un clin d'œil à Chris. "Elle est vraiment très bien, murmure-t-elle. Mais dis-moi, c'est vrai que tu lui as souvent parlé de moi ?"

Chris lui donne un coup de coude amicale, lui signifiant par la même que la conversation est terminée.

Debra Lee semble perdue dans ses pensées. Jimmy est à ses côtés. Bobby l'aperçoit et la rejoint. "Debra Lee ?". Puis il se tourne vers Jimmy. "Salut, terreur !". Il regarde à nouveau Debra Lee. "Quelque chose ne va pas ?"

"Bobby, je suis contente de te voir. Tu ne saurais pas où se trouve James ?"

"Il doit être encore au bureau".

Debra Lee soupire. "Comme d'habitude."

Bobby tente de la rassurer. "Allons, il ne devrait pas tarder maintenant".

Jimmy aperçoit Marla qui sort du ranch. "Grand-mère". Il court vers elle. Debra Lee se tourne vers Bobby. "Excuse-moi". Elle quitte Bobby pour rejoindre Marla, qui tient maintenant Jimmy dans ses bras. "Comment va mon petit bonhomme ?"

"Très bien Grand-mère. Tu sais, on a gagné le match de base-ball contre l'équipe des juniors de Braddock."

Marla sourit. "Formidable. Je suis persuadée qu'un jour, tu deviendras un grand champion".

Debra Lee souhaite interrompre cet échange. "Jimmy, Tereza a préparé les petits gâteaux que tu aimes tant. Si tu allais en goûter un..."

Jimmy ne se fait pas prier. Seule devant sa mère, Debra Lee fronce les sourcils. "Maman, je croyais que tu avais quitté le ranch".

Marla hausse les épaules. "Et bien, je suis toujours là".

"Je croyais pourtant qu'on avait mis les choses au point".

"Non, toi tu crois avoir mis les choses au point. Mais nous n'avons rien résolu. Je sens que tu n'es pas heureuse en ce moment. J'aimerais t'aider."

"Maman, il n'y a rien que tu puisses faire pour m'aider. Si ce n'est me laisser tranquille".

"Oh non ma chérie ! J'ai décidé de rester. Je suis ici pour tenter de régler nos différends. Et je ne quitterai pas Dallas avant d'avoir crevé l'abcès une bonne fois pour toute."

De loin, Bobby regarde Debra Lee et sa mère. Jory le rejoint. "Bobby, tu devrais venir saluer Jane Chapman. Tu verras, elle est superbe. Elle te plaira".

Bobby murmure tout en continuant de regarder Debra Lee et sa mère. Jory fronce les sourcils. "Tu n'as pas écouté un mot de ce que je viens de dire."

"Excuse-moi chérie. Je pensais à James. Bon sang, je me demande bien ce qu'il fabrique".

A EB PETROLES, DANS LE BUREAU DE JAMES

Il téléphone. "Ecoutez Marcos, je ne me fais pas de soucis. J'aimerais simplement savoir où vous en êtes dans ces forages".

Marcos est sur une plate-forme pétrolière dans les mers du sud. "M. Jaspers, dit-il, vous devez comprendre que nous venons à peine de débuter. Il faut de la patience si vous voulez voir le pétrole surgir."

James soupire. "A votre avis, combien de temps vous faudra-t-il ?"

"Un jour... une semaine... un mois..."

"Débrouillez-vous pour faire au plus vite. Prenez de la main d'œuvre supplémentaire, s'il le faut, mais il faut que le pétrole coule le plus rapidement possible."

Il raccroche, la rage au ventre.

AU RANCH DE SOUTHFORK - LE BARBECUE

Sue Ellen est en pleine discussion avec un couple quand elle voit John Ross arriver. Elle s'excuse auprès du couple et rejoint son fils. "J'ai bien cru que tu ne viendrais pas".

John Ross est nerveux. Il ne tient pas en place. "Et bien tu vois, me voilà !"

"Je suis contente que tu sois venu."

John Ross regarde aux alentours. "Tu n'as pas emmené ton nouveau petit copain... comment s'appelle-t-il déjà ?... Tom Sally ?"

"Sully. Ecoute John Ross, Tom essaie simplement de t'aider. Tu devrais l'écouter. Tu n'as rien à perdre".

"Si ! Mon temps. J'ai des examens la semaine prochaine et j'ai l'intention de les réussir. Je n'ai pas de temps à perdre avec ce chasseur de marijuana à la manque. Il n'est pas question que j'aille le voir. Le chapitre est clos".

Sue Ellen est offusquée. John Ross n'a pas l'habitude de parler ainsi.

Le garçon commence à trembler et préfère s'en aller. Dans sa course, il bouscule Chris sans même le voir. Il se réfugie à l'intérieur du ranch, alors que Chris et Jane le suivent des yeux, perplexes. "Ton cousin est vraiment bizarre", dit Jane.

"Excuse-moi un instant, Jane. Il faut que j'aille lui parler".

Chris trouve John Ross dans le salon. Le fils de JR est très nerveux. Il fait les cents pas. Chris le regarde d'un air inquiet. "Comment tu vas ?"

John Ross répond d'un air agressif. "Mal... très mal".

"Tu n'as pas..." Chris laisse sa phrase en suspens.

"Fiche-moi la paix, Chris. Non, je n'ai plus touché à ça".

Il continue à faire les cents pas. Des gouttes de sueur perlent sur son front. "Ma mère ne me lâche plus depuis qu'elle a découvert que je fumais de l'herbe. Elle veut me faire voir un espèce de psy débile".

"Mais tu ne te rends pas compte que tu as besoin d'aide !"

"Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi ! J'en ai déjà assez comme ça avec ma mère."

"Tu es en manque John Ross, tu dois te rendre à l'évidence".

John Ross tremble. Son visage est livide. "Pour la dernière fois, fiche-moi la paix. Je ne suis pas en manque... je suis juste un peu nerveux, c'est tout. Je vais essayer de me calmer et je vais vous rejoindre. Mais s'il te plaît, Chris, laisse-moi un peu seul..."

"Très bien. Mais rappelle-toi, je suis de ton côté. Si tu as besoin d'aide, fais-moi signe".

John Ross hoche la tête, et Chris s'en va. John Ross s'assoit sur le fauteuil. "Saint-Christopher !" ironise-t-il.

Il s'aperçoit qu'il n'arrive plus à maîtriser ses tremblements. Il se lève et fait à nouveau les cents pas. Puis il s'arrête devant le bar et observe la bouteille de whisky. Il regarde en direction de la porte pour s'assurer que personne n'arrive, puis prend la bouteille. Il hésite un bref instant, puis l'ouvre et porte le liquide à sa bouche.

Retour à l'extérieur du ranch. JR s'approche de Marla en souriant. "Alors, vous vous amusez bien ?"

"C'est une formidable journée, JR..."

"Ecoutez, vous allez sans doute dire que ce ne sont pas mes affaires, mais j'ai remarqué quelques petites frictions entre vous et votre fille".

"JR, s'il vous plaît, laissez-moi régler les affaires avec Debra Lee. Je suis venue à Dallas pour tenter de faire la paix avec elle et m'expliquer. Maintenant que je suis ici, je compte bien veiller sur elle et sur son bonheur..."

JR a un rire gêné. "Bien sûr, bien sûr".

"Tiens. En parlant de ma fille... je n'ai pas encore vu son mari."

"James est un homme très occupé, vous savez."

"Ce que je sais JR, c'est que ma fille a besoin de son mari, et qu'un mari doit être auprès de sa femme. James ne semble pas trop assumer cette fonction".

Sur ses paroles, elle se dirige vers le barbecue, en laissant JR avec un rire gêné.

James arrive enfin. Debra Lee le voit et se précipite immédiatement vers lui. "James, mais où étais-tu donc passé ? J'étais morte d'inquiétude".

"Bonjour chérie. Excuse-moi, mais j'avais énormément de travail à rattraper au bureau... Ou est Jimmy ?"

"Il joue avec ses camarades".

Marla arrive. Debra Lee, peut enthousiaste, fait les présentations. "James, tu te souviens sans doute de ma mère".

James sourit. "Madame Winters ! Quelle surprise ! Je ne savais pas que vous veniez nous rendre visite".

Marla regarde sa fille. "Je crois que ma venue est une surprise pour plus d'une personne, n'est-ce pas, chérie ?"

James poursuit : "Quand êtes-vous arrivée ?"

"Hier soir. Et je suis d'ailleurs étonnée de ne pas vous avoir vu avant !"

Debra Lee est gênée par la remarque de sa mère. "Maman !"

Mais Marla poursuit en souriant. "Vous devez être un homme très occupé..."

"J'ai beaucoup de travail en ce moment".

Marla murmure. Debra Lee vient au secours de son mari. "James travaille très dur. Il veut que plus tard, Jimmy soit fier de son père".

Marla porte son verre à ses lèvres, regardant James avec insistance, comme si elle voulait percer les pensées de son beau-fils.

Plus loin, Jory rejoint JR et Bobby. "Chrissie dort encore".

JR sourit. "C'est un vrai petit ange que vous avez là".

Jory est étonnée que JR lui fasse un compliment. "Merci JR !"

Mais la politesse de JR n'est que de courte durée. Il poursuit. "Dieu merci, cette petite ne connaîtra jamais sa Grand-mère maternelle !"

Bobby tente de ne pas envenimer la situation : "JR, ne commence pas..."

Jory sourit et dit, d'un air ironique : "C'est aussi un grand bonheur de savoir qu'elle ne connaîtra pas son oncle... Au fait, quel dommage que vous nous quittiez déjà... Vos valises sont prêtes, au moins ? Vous savez JR, vous avez raison de repartir pour New York."

JR rit jaune. "Ah bon, et pourquoi ?"

"Vous savez ce qu'on dit de New York : c'est une jungle. Voilà donc un endroit parfait pour un fauve de votre espèce !"

JR éclate de rire. Jory se retourne pour partir, mais s'arrête aussitôt, choquée. "Oh mon Dieu ! C'est pas vrai !"

Bobby regarde dans la même direction que Jory. "Mais qu'est-ce qu'elle fait ici ?"

Michele arrive, au bras d'Eric. Debra Lee et James les regardent. Intriguée, Marla observe Debra Lee qui a les yeux rivés sur Michele. Bobby et Jory vont au devant des nouveaux arrivants.

C'est Jory qui entame la conversation. "Vous avez un sacré culot de venir ici, Michele"

Michele arbore son plus grand sourire. "Mais voyons, Jory, je suis tout de même la présidente des Pétroles Ewing. A ce titre, j'ai bien le droit d'être ici, non ? Je suppose que vous avez oublié de m'envoyer une invitation. Remarquez, ce n'est pas étonnant, surtout si c'est cette empotée de Debra Lee qui les a rédigé..."

Bobby s'interpose. "Michele, tu ferais mieux de partir".

Debra Lee arrive près d'eux. "Si vous ne partez pas sur le champ, j'appelle la police !"

"Allons, vous n'allez tout de même pas faire un scandale à votre propre barbecue tout de même", dit Michele avant d'ajouter : "je meurs de soif".

Elle et Eric quittent le petit groupe pour rejoindre le bar. Elle s'assoit sur un tabouret. "Un soda, s'il vous plaît".

Furieuse, Jory veut se précipiter sur Michele, mais Bobby la retient. Les yeux de Jory sortent des ses orbites. "Je vais la prendre par la peau des fesses et je vais envoyer cette peau de vache brouter un autre champ".

Bobby tente de la calmer. "Jory, si tu fais ça, on va avoir droit à un beau scandale. N'oublie pas que les journalistes sont ici, prêts à sauter sur le moindre faux pas. Je n'ai pas envie que notre famille soit à nouveau à la une de tous les journaux... s'il te plaît Jory, laisse-la faire son numéro. Après elle s'en ira. Mais pour l'amour du ciel, ne fais rien qui puisse mettre la famille dans une situation gênante".

Jory regarde Bobby droit dans les yeux. "Tu veux que je te dise, Bobby Ewing ? Je ne crois pas que tu acceptes Michele au barbecue uniquement pour préserver la réputation de la famille Ewing".

Bobby fronce les sourcils. "Que veux-tu dire ?"

"Je me demande si tu ne fais pas cela... en mémoire d'April".

Sur ces paroles, Jory s'éloigne de Bobby. Elle est furieuse. De loin, son verre de soda à la main, Michele a observé toute la scène. Elle sourit de satisfaction. Debra Lee, elle, est dégoûtée. "J'en ai assez entendu". A son tour, elle quitte Bobby pour se réfugier à l'intérieur du ranch. Elle se précipite dans sa chambre, alors que John Ross est toujours dans le salon, en train de boire son whisky.

Dehors, Marla s'avance vers James et pointe son menton vers Michele. "Qui est cette fille ?"

"Un vrai poison... Michele Stevens".

"Vous voulez dire que c'est la fille..."

"Ouais... c'est la femme qui a tué la mère de Jory".

Chris et Jane discutent ensemble. Perdu dans ses pensées, Chris ne cesse de regarder la fenêtre du salon ou doit se trouver John Ross. "Je me demande ce que fabrique John Ross".

"On dirait que tu te fais beaucoup de soucis pour ton cousin", dit Jane.

Chris regarde Jane dans les yeux. "Crois-moi Jane, j'ai des raisons de m'inquiéter. Excuse-moi un instant, il faut que j'aille le voir".

Pendant ce temps, Michele est toujours au bar avec Eric. Ce dernier fait une grimace. "Je peux vous faire un aveu ? Je ne me sens pas très à l'aise ici. J'ai l'impression que tout le monde nous regarde".

"Ce n'est pas qu'une impression Eric. Mais c'est parce que nous formons un joli couple, c'est. Allez, ne faites pas cette tête. Nous allons bientôt partir".

Kimberly vient s'asseoir aux côtés de Michele. "Bravo ma chère. On peut dire que vous avez un sacré cran pour venir vous présenter à Southfork".

Michele sourit. "Je prends ça pour un compliment".

"Mais ceci en est un ! Dites-moi, pourquoi vouloir venir dans un endroit où personne ne veut de vous ?"

"Disons que c'est une sorte de défi que je me suis lancé." Elle lève son verre. "Et je crois que je l'ai réussi, avec la mention spéciale du jury".

Elle aperçoit James. "Excusez-moi un instant".

Elle se dirige vers lui. James fait la moue. "Bravo Michele. Bien joué".

"Décidément, je n'espérais pas autant de compliments en venant jusqu'ici... Tu as du nouveau au sujet de...quoi tu sais ?"

"Rien de nouveau. Et une fois de plus, je te dis que je te préviendrai dès que ça bouge".

Michele regarde autour d'elle. "Tiens, au fait, nous sommes en train de discuter et je ne vois pas ta paumée de femme venir me sauter".

"Michele, arrête ! Ne t'en prends pas à Debra Lee, et une fois de plus, laisse ma famille tranquille".

De la fenêtre de sa chambre, Debra Lee observe James et Michele en train de discuter.

Chris arrive sur le palier du salon, et aperçoit John Ross qui porte la bouteille de whisky à ses lèvres. "Mais qu'est-ce que tu fais ? Tu es fou !"

Les yeux vitreux, John Ross regarde son cousin. Il est ivre. "Tiens, mais voilà Saint-Christopher..."

"Tu es complètement ivre. Donne-moi ça !". Chris tente de prendre la bouteille des mains de John Ross. Mais la réaction de son cousin est violente. "Fiche-moi la paix et occupe-toi de tes affaires".

"J'aimerais vraiment savoir pourquoi tu agis ainsi".

John Ross titube et dit, entre deux hoquets : "J'en sais rien... ça m'amuse." Il se dirige, toujours en titubant, vers la sortie. Chris le retient. "Tu ne vas tout de même pas te montre dans cet état !"

"Pourquoi pas ? Je vais très bien. Je me sens même beaucoup mieux que tout à l'heure... Je suis sur... un petit nuage". Il pouffe de rire comme le font les personnes ivres.

"John, va plutôt te reposer un instant dans ma chambre. Si jamais ta mère ou ton père te voit dans cet état..."

"Je me fiche royalement de ce que ma mère ou mon cher père peut penser de moi... Royalement".

Il sort du ranch, Chris à ses talons.

Dehors, Bobby s'approche de Jory. "Chérie. Excuse-moi pour tout à l'heure".

"Non, Bobby, c'est à moi de m'excuser. Mes paroles ont dépassé ma pensée. Mais lorsque j'ai vu cette... sorcière, je ne pouvais plus me contrôler. Après tout, tu as raison. Si elle est venue ici, c'est qu'elle espère justement déclencher un scandale. Je ne veux surtout pas me disputer avec toi à cause d'elle. Elle n'en vaut pas la peine".

Bobby l'embrasse. "Le seul moyen d'oublier cette présence indésirable, c'est de danser".

Bobby et Jory rejoigne le groupe qui danse le quadrille texan.

Terrée dans sa chambre, Debra Lee observe les gens qui dansent le quadrille. On frappe à la porte. C'est Marla. "Chérie, est-ce que tu vas bien ?"

Debra Lee essuie ses yeux. "Oui. Ca va très bien".

Marla avance vers sa fille. "Non, je vois bien que quelque chose ne va pas. Pourquoi es-tu venue te réfugier ici dès que cette fille, cette Michele Stevens, est arrivée au ranch ?"

"Maman, ce n'est rien, je te dis. Simplement, Michele et moi ne sommes pas les meilleures amies du monde".

"Je crois que c'est bien plus fort qu'une simple mésentente. Est-ce que ça a un rapport avec James ?"

Voyant que sa fille ne répond pas, elle la prend par les épaule et la tourne pour lui faire face. "Chérie, voyons... Laisse-moi t'aider. Je suis là pour ça".

"Tu n'as pas souvent été là, ces derniers temps", dit Debra Lee, amère.

"Laisse-moi rattraper toutes ces années. Ne peut-on pas laisser le passé de côté. Maintenant, je suis ici. Je suis présente aux côtés de ma fille. Et je voudrais tellement pouvoir avec toi cette relation magique qu'il existe entre une mère et sa fille. Ma chérie, j'aimerais tellement pouvoir faire partie de ta vie".

Debra Lee se laisse aller en pleurant à chaudes larmes. "J'avais tellement besoin de toi lorsque j'étais enfant. Quand j'avais des peines de coeur, quand j'avais tous ces cauchemars sans fin, quand j'étais seule... tu n'étais jamais là. Je me sentais tellement perdue. Je ne savais jamais vers qui me tourner. "pas maintenant..." "Tu vois bien que je suis occupée, Debra Lee"....tu n'avais jamais un instant à m'accorder. Tu n'as jamais fait attention à moi pendant toutes ces années".

Marla pleure également. Elle cache son visage dans ses mains. "Pardon, ma chérie... Je me sens tellement coupable. Mais maintenant, je sais que tu as plus que jamais besoin de moi. Je t'en supplie, laisse-moi t'aider".

Debra Lee reprend son souffle. "Non, maman, c'est terminé. Si tu veux vraiment m'aider, rentre chez toi."

Elle quitte la chambre, laissant sa mère pleurer à chaudes larmes.

Dehors, JR s'approche de Kimberly, en discussion avec Michele et Eric. Michele s'adresse à JR avec un sourire de satisfaction. "JR, cette réception est une pure merveille. Je serais bien restée, mais mon mari m'attend".

JR rit. "Ah oui ! Ce bon vieux Barnes. Remarque, vous allez bien ensemble tous les deux. Deux fripouilles".

Michele se lève et s'adresse à Eric. "Vous venez."

"C'est ça, dit JR. Pars avec ton gigolo et ne revenez plus jamais ici".

Une fois Michele et Eric partis, JR se tourne vers Kimberly et lui sourit. "Alors, vous vous amusez".

"Comme une folle ! JR, on peut dire qu'on ne s'ennuie pas à ce barbecue".

Debra Lee sort du ranch. James la rejoint. "Est-ce que ça va ? Je me demandais ou tu étais passé".

"Excuse-moi, mais la simple vue de Michele me donne la nausée. Je suis montée me rafraîchir"

"Elle est partie maintenant".

Debra Lee sourit timidement et serre James fort dans ses bras. "Je t'aime, n'oublie jamais ça".

APPARTEMENT DE CLIFF

Michele est devant la porte d'entrée. Elle introduit la clé dans la serrure, mais celle-ci résiste. A l'intérieur, Cliff entend le cliquetis de la clé dans la serrure, avec un sourire de satisfaction. Michele frappe à la porte. "Cliff ? Cliff, ouvre cette porte, ce n'est pas drôle... Cliff !"

Cliff jubile. Il s'approche de la porte. "Pas question, ma chérie. Je suis encore ici chez moi. Et je laisse entrer qui je veux".

"Tu oublie que c'est moi qui paye le loyer de cet appartement".

Un locataire passe dans le couloir. Michele sourit, l'air gêné, puis dit, entre ses dents : "Cliff, je t'en prie, ne fais pas l'enfant".

Elle frappe encore plusieurs fois, et n'obtenant pas de réponse, donne un coup de pied à la porte. Elle se fait mal. A nouveau, elle a un sourire gêné devant le même locataire qui passe une seconde fois.

AU RANCH DE SOUTHFORK - LE BARBECUE

JR est avec James. "Alors fiston, tu t'amuses bien ?"

"Formidable, JR. Au fait, à quelle heure est ton vol pour New York ? Je pourrais t'y emmener si tu veux."

JR rit. "Tu veux m'emmener à l'aéroport pour être sûr de me voir partir loin de Dallas ?"

"Mais non voyons... Tu pars bien ce soir, n'est-ce pas ?"

"Ne t'inquiète pas mon fils. Je pars bien ce soir et oui, mes bagages sont faits".

Il quitte James et se disant, pour lui-même : "C'est fou le nombre de gens qui veulent me voir quitter cette ville".

APPARTEMENT DE CLIFF

Michele sort de l'immeuble, en rage. Soudain, elle se retourne et aperçoit la fenêtre de sa chambre ouverte. Elle regarde la gouttière qui se trouve à côté et sourit.

Dans l'appartement, Cliff continue à jubiler. Il regarde la télévision, un grand sourire aux lèvres.

Dans la chambre, Michele se glisse tant bien que mal par la fenêtre. Une fois son périple réussi, elle reprend son souffle, puis avance doucement.

Elle entre dans le salon, prenant la peine de ne pas faire de bruit. Cliff est toujours devant la télé. Michele s'approche. Sur la table, elle aperçoit une pile d'assiettes. Avec un grand sourire, elle prend la pile, avance doucement vers Cliff et, près de lui, fait tomber la pile d'assiettes dans un fracas assourdissant. Cliff sursaute et crie. "Michele, mais comment as-tu..."

"Ne recommence plus jamais un tour pareil, tu m'entends ?!"

"Mais tu es folle ! Ces assiettes valaient une fortune. J'allais les vendre..."

Michele se précipite vers la porte d'entrée et arrache la clé qu'elle met dans son sac à main. "Tu n'en auras plus besoin maintenant. Je te préviens une dernière fois, Cliff, ne recommence plus jamais ça. Auquel cas je te fiche à la porte une bonne fois pour toute ! Maintenant, retourne dans ta cage à lapin et restes-y jusqu'à demain, je ne veux plus te voir !"

A SOUTHFORK - LE BARBECUE

Le barbecue est sur le point de s'achever. De nombreux invités, salués par Sue Ellen, prennent congé des Ewing. Soudain, Sue Ellen aperçoit John Ross, affalé sur le comptoir du bar. Elle se dirige vers lui. Dans un coin, Chris observe la situation. JR est encore avec Kimberly.

Sue Ellen n'en croit pas ses yeux. "John Ross !"

Elle secoue le jeune homme. Il gémie. Elle le secoue encore plus fort. John Ross émerge enfin. Il a les yeux rouges. Sue Ellen écarquille les yeux. "Mon Dieu ! Mais dans quel état tu es !"

John Ross titube. Il marche d'un pas peu assuré vers la piscine. "John Ross, réponds-moi !" Sue Ellen a parlé tellement fort que JR et Kimberly l'ont entendue.

"Laisse-moi tranquille", bafouille John Ross à l'intention de sa mère.

Près de la piscine, Sue Ellen attrape John Ross par l'épaule et lui fait face. "Mais tu as bu !"

Un peu plus loin, Kimberly s'adresse à JR. "Merci de m'avoir invitée. Je me suis vraiment bien amusée".

Mais JR, observant Sue Ellen et son fils, ne prête plus attention à Kimberly. Il part les rejoindre. Kimberly termine sa phrase pour elle-même, et sur un ton ironique : "... et je sens que ce n'est pas fini".

Arrivé près de Sue Ellen et de son fils, JR interroge : "Que se passe-t-il ?"

Devant le tintamarre que font Sue Ellen et John Ross, toute la famille Ewing se retrouvent près de la piscine, observant la scène. A l'exception de Kimberly, tous les autres invités sont partis.

Sue Ellen répond à JR : "Il se passe que ton fils est saoul comme une trique. Il tient à peine debout. Mais qu'est-ce qui te passe par la tête en ce moment , John Ross ?"

John Ross regarde sa mère avec un air de défi. "Je ne fais que suivre ton exemple, ma chère maman. Ca doit te rappeler de bons souvenirs".

JR s'interpose. "Maintenant, ça suffit. Je te défends de traiter ta mère de la sorte". Il va vers son fils et lui pose une main sur son épaule. Mais John Ross réagit très violemment. Il essaie de se dégager, et repousse son père. "Ne me touche pas !", dit le jeune homme.

Voyant la situation se dégrader, Chris intervient, voulant ainsi calmer John Ross. S'approchant de lui, il veut le prendre par l'épaule, mais John Ross lui assène un coup de poing en pleine figure. Surpris, Chris perd l'équilibre et tombe dans la piscine, sous le regard éberlué de toute la famille. Seule Kimberly semble s'amuser de cette situation. John Ross observe Chris dans la piscine. Soudain, une nausée lui monte à la gorge. Il se met à genou et vomit en plein dans la piscine, devant tout le monde, et devant Chris, dégoûté.

Personne n'a le temps de réagir, car à se moment-là, une limousine arrive devant le ranch, focalisant alors toute l'attention des personnes présentes.

"Qui cela peut-il être ?", demande Jory.

La portière arrière de la Limousine s'ouvre. Sue Ellen, JR et Bobby regardent, médusés, la femme qui sort de la voiture.

"Seigneur !", articule Bobby.

La femme avance en souriant, tandis que Bobby dit son nom : "Jenna !"

Jenna s'adresse à Bobby. "Bonjour Bobby".

Toute la famille est dans le salon du ranch. "Jenna, ça fait une paille, dit JR. Qu'est-ce qui t'amène ici ?"

"Et Lucas, demande Bobby, il n'est pas avec toi ?"

"Non, il est à Paris avec Charlie. Il va très bien Bobby".

Chris, trempé, arrive sur le pas de la porte.

"Je n'arrive peut-être pas à un bon moment...", dit Jenna.

Chris s'avance vers elle et l'embrasse. "Ne t'en fais pas. Content de te revoir, tante Jenna".

Bobby prend Jory par l'épaule. "Jenna, j'aimerais te présenter Jory, ma femme depuis presque cinq ans".

Jory lui sourit. "Je suis ravie de faire votre connaissance. Bobby m'a souvent parlé de vous et de Ray".

Jenna regarde Bobby. "Vraiment ?!"

Bobby souhaite changer de conversation. "Et ou est Ray, au fait ?"

"Ah oui !, poursuit JR, ou se cache ce bon vieux Ray ?"

Le visage de Jenna s'assombrit. "C'est la raison pour laquelle je suis ici". Elle baisse les yeux.

JOHN ROSS DANS SA VOITURE

La voiture file à toute allure avant de s'arrêter, dans un crissement de pneus, devant une résidence. John Ross descend de la voiture et se précipite à l'intérieur de l'immeuble. Dans sa cours, il se heurte à plusieurs personnes. Il veut prendre l'ascenseur, mais il n'a pas la patience d'attendre. L'effet de l'alcool s'est un peu dissipé et il est très nerveux. Il monte les escaliers quatre à quatre. Son visage ruisselle de sueur. Finalement, il arrive devant une porte et frappe très fort. Ricky Jordan lui ouvre. "Ewing ! Mais tu es malade de frapper comme ça ? Qu'est-ce que tu veux ?"

Voyant John Ross hors d'haleine, il le prend par la manche de son blouson et l'entraîne à l'intérieur. "Tu es en manque, c'est ça ?"

"J'ai décidé d'arrêter..."

Ricky n'en croit rien. "Vraiment ?!"

"Oui, mais je ne peux pas arrêter comme ça... d'un seul coup... Je dois faire ça progressivement, sinon..."

Il s'interrompt. Ricky le regarde. "Sinon ?"

"Merde Ricky, j'ai l'impression que je vais crever".

"T'inquiète pas Ewing, j'ai de quoi te calmer".

"Juste un peu... il faut que j'arrive à me déshabituer progressivement".

Ricky a un sourire narquois. "Ouais... bien sûr".

Il prend un sachet blanc dans son sac et le tend à John Ross, avec un sourire mauvais. John Ross regarde Ricky, et prend le sachet.

A SOUTHFORK, DANS LE SALON

La conversation se poursuit. Bobby devient nostalgique. "La dernière fois que j'ai vu Ray, ce devait être à un rodéo, il y a huit ans, je crois. Comment va-t-il ?"

Jenna baisse à nouveau les yeux. JR fronce les sourcils. "Jenna. Qu'a donc fait ce bon vieux Ray ? Depuis qu'il est venu au monde, il n'a pas arrêté d'accumuler les bêtises".

Jenna regarde JR. "Il n'en fera plus maintenant, JR... Il est mort !"

Bobby est atterré. "Quoi ? !"

"Ray est mort le mois dernier".

L'assemblée fait silence. Tout le monde est en état de choc. Sue Ellen se met à pleurer, tandis que JR est tout penaud et Bobby très ému.

FIN DU TROISIEME EPISODE de Pascal Cordier

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