Dallas, ton univers est toujours aussi impitoyable !

(par Michel Robert - 13 février 2013)

Diffusée depuis juin 2012 au USA sur la chaine TNT (câble), d'abord pour 10 épisodes estivaux, la suite de Dallas a repris pour une deuxième saison de 15 épisodes fin janvier 2013. Avec la mort de Larry Hagmann, qui va être intégrée à l'histoire, et des jeunes qui ont pris leur marques, la série ne manque pas d'atouts.

Finis les petits-déjeuner familiaux, où, au gré des alliances ou des inimitiés, on attaquait la journée dans la bonne ou la mauvaise humeur chez les Ewing. Finis aussi les apéros dans le salon le soir après la débauche. Nous sommes dans les années 2010, et on n'a plus le temps pour cela. Car si une chose a vraiment changé dans cette nouvelle série, c'est le rythme des épisodes. 24h Chrono est passé par là ! Très ramassées, les histoires fusent, les arcs narratifs ne s'embarrassent pas de ces temps morts qui faisaient parfois le charme de la série classique et tout va à 100 à l'heure.

Autre changement, on ne voit plus les attachés-cases, remplacés par les smartphones. Les secrétaires sont encore là au siège de la compagnie Ewing (désormais Ewing Energies) mais pour combien de temps ? D'ailleurs, les personnages passent beaucoup de temps accrochés à leurs téléphones portables. Ils sont tellement utiles pour enregistrer une conversation ou filmer une mise en scène scabreuse et faire chanter un juge, un flic ou un adversaire. Même J.R. se met à tapoter sur son Ipad, lisant sa page Wikipédia et préparant ses mauvais coup à l'aide de sa tablette. Et dire qu'il n'y avait pas d'ordinateur sur les bureaux de la compagnie Ewing dans la série originale…

Enfin, plus personne ne fume. La cigarette avait disparu à la mort de Jock, donc dès le début des années 80, mais le cigare, lui avait survécu. Là, pas de trace de nicotine. L'alcool a encore droit de cité, mais le rituel du bourbon sur lit de glace est moins visible et plutôt réservé aux personnages malfaisans. O tempora, o mores. Par contre, diffusion sur le câble oblige, le sexe et les gros mots (en gros "fuck" et "son of a bitch") ont désormais leur place dans les épisodes. Disons que sans être explicites, les scènes d'amour sont plus crues que la moyenne et que le langage, moins censuré que sur les networks, laisse passer quelques expressions bien senties.

C'est donc une version modernisée que les producteurs de Dallas 2012 nous livrent. Speedée, filmée en décor réels au Texas, avec un montage moins convenu qu'à l'époque et évitant de délayer pendant des semaines les intrigues, cette suite (car c'est bien de cela qu'il s'agit) a toutefois su garder les bases historique des rivalités familiales entre les Ewing et les Barnes, autour du pétrole, de l'amour et de l'argent. Et c'est bien en cela qu'une fois encore cette renaissance de Dallas mérite toute notre attention.

Dallas 2012

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